Arnaud Montebourg rappelle à Kem One ses engagements. Il se dit préoccupé par la situation de l'entreprise qui donne des signes de "fragilité extrême".
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a demandé lundi au groupe chimique Kem One d'"assurer ses engagements", en se disant "extrêmement préoccupé" par la situation de l'entreprise.
"Nous sommes évidemment extrêmement préoccupés par le dossier Kem One, qui donne des signes de fragilité extrême", a déclaré à la presse M. Montebourg, interrogé lors du Forum Biovision à Lyon.
"Nous avons appelé l'actionnaire repreneur, M. (Gary) Klesch, à prendre ses responsabilités et assurer les engagements qu'il avait lui-même pris", a-t-il ajouté. Le ministre a notamment souligné que Kem One opère dans "un secteur qui fonctionne dans un système complexe où il y a des interdépendances avec d'autres industries". "Nous avons besoin que Kem One assure ses engagements", a-t-il insisté. M. Montebourg a ajouté être "en relation avec les organisations syndicales, de manière à ce que tous les partenaires soient autour de la table pour gérer collectivement cette difficulté".
Kem One est né de la cession en 2012 des activités vinyliques du chimiste Arkema au financier américain Gary Klesch. Il emploie 1.800 personnes en France, réparties sur plusieurs sites de la région lyonnaise et de PACA. Ses syndicats s'inquiètent pour la pérennité de l'activité, au vu du bilan financier catastrophique du groupe, et ont déclenché début mars un droit d'alerte pour savoir notamment où sont passés quelque 100 millions d'euros de trésorerie versés par Arkema à la cession.