Kem One, qui vient d'être placé en redressement judiciaire , va béneficier de quelques mois pour trouver un nouveau repreneur.D'ici au 4 juillet ,de nouvelles solutions industrielles devront néanmoins être trouvées pour le groupe chimique . Arnaud Montebourg se réjouit de ce nouveau délai.
Le tribunal de commerce de Lyon a validé mardi le financement de la période d'observation du groupe chimique Kem One, en redressement judiciaire depuis le 27 mars.Le tribunal a fixé au 14 juin la date limite de dépôt des offres de reprise et il fera son choix parmi ces offres le 4 juillet, a précisé Me Alain Ribeyre, présent à cette audience à huis-clos.
Le financement de cette période d'observation de six mois s'élève à 105 millions d'euros, répartis entre Kem One, l'ancien propriétaire Arkema et l'actionnaire Gary Klesch, qui avait racheté le pôle vinylique d'Arkema pour un euro symbolique en juillet 2012."Ce qui était essentiel c'était de financer la période d'observation et on y est arrivé", a déclaré à l'AFP Me Ribeyre, selon lequel "il reste des efforts à faire et de l'argent à trouver notamment auprès de Total".
Dans un communiqué, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg "prend acte avec satisfaction de cette décision qui octroie le temps indispensable à la recherche de solutions industrielles". D'ici au 14 juin 2013, date limite de dépôt des offres de reprise, son ministère reste "mobilisé pour la recherche de solutions industrielles conformément à ce que le ministre a indiqué aux salariés lorsqu'il les a reçus à Marseille le 2 avril dernier".Il ajoute que M. Montebourg a "chargé le conseil général de l'Économie, de l'Industrie, de l'Energie et des Technologies (CGEIET) de mener dès à présent une mission d'analyse des enjeux industriels et sociaux de la filière éthylène française".
Au coeur de cette filière, "Kem One est à la fois client et fournisseur d'un ensemble large d'intervenants" et la première tâche de cette mission est "d'établir l'impact des difficultés actuelles de Kem One sur les autres acteurs de la filière tant au niveau local (Fos, Lavera, Berre) qu'au plan national", souligne le communiqué.
Cette mission à laquelle "industriels et salariés" seront "étroitement associés", "doit aussi permettre d'identifier les déterminants de la compétitivité de la filière éthylène afin de dégager des solutions préservant au mieux l'activité et l'emploi de cette filière".