La famille de la jeune fille grièvement blessée par le jet d'eau d'une fontaine Place de Jaude en 2006 a obtenu satisfaction : la Cour Administrative d'Appel de Lyon retient les responsabilités de la Commune de Clermont-Ferrand, de M.LLorca et de la société Bobion et Joanin, les fontainiers.
L'arrêt rendu par la Cour Administrative d'Appel de Lyon le 2 février 2012 met fin à une affaire qui avait débuté le 4 juillet 2006 quand une jeune fille de 16 ans avait été blessée par le jet d'eau de la fontaine majestueuse place de Jaude.
Surprise par la mise en route du puissant jet d'eau alors qu'elle se trouvait au-dessus de la fontaine, elle avait subi de graves blessures au niveau vaginal et anal.
Un premier jugement du Tribunal administratif de Clermont-Ferrand, le 15 avril 2010, met hors de cause la société Bobion et Joanin, spécialisée dans la fontainerie, et reconnait la faute et une part de responsabilité (de 10%) de la victime. L'avocat de la famille de la jeune fille et le fontainier LLorca font appel de cette décision. La Justice demande une expertise médicale pour évaluer l'ensemble des séquelles.
UN JET D'EAU TRANCHANT
Le 24 mai 2011, le Tribunal administratif de Clermont fixe l'indemnisation de la victime.
L'expertise a établi la dangerosité de la fontaine, concluant que "le jet d'eau creux avait agit comme un instrument tranchant", expliquant les graves lésions de la jeune fille. L'installation et les jets d'eau décoratifs de la place ont depuis été modifiés.
Et c'est finalement la Cour Administrative d'Appel de Lyon qui revoit l'ensemble du dossier et qui décide, en février 2012, de réformer le jugement du Tribunal administratif clermontois : aucune faute n'est retenue à l'égard de la victime et les responsabilités de la Commune de Clermont-Ferrand, de M.LLorca et de la société Bobion et Joanin sont retenues.
Aujourd'hui la jeune fille présente encore quelques séquelles peu importantes, mais les médecins ont émis des réserves sur ses possibilités d'avoir des enfants.