Saïd Arif, un algérien de 47 ans condamné en France pour terrorisme, est assigné en résidence à Brioude (43) depuis 6 mois. Récemment une enquête a été ouverte à son encontre pour apologie du terrorisme après des propos tenus dans la presse locale.
Entre les mains de Saïd Arif, le journal qui a mis le feu aux poudres. Dans une interview accordée à cet hebdomadaire de la Haute-Loire, le ressortissant algérien évoque les dictatures arabes et parle des attentats suicides comme d'un moyen efficace de lutte. Des propos qu'il tient aujourd'hui à préciser. "La phrase laisse entendre que je légitime la mort des innocents… ce qui n'est pas le cas bien sûr", affirme aujourd'hui celui qui est toujours en résidence surveillée à Brioude.
Ses propos relayés dans l'article ont été pris très au sérieux par la justice française. Une enquête vient d'être ouverte pour apologie du terrorisme. Pour le maire de Brioude qui parle de provocation, c'est une raison supplémentaire de voir Saïd Arif quitter sa commune. Six mois après son arrivée, dans une lettre, il en a fait la demande au ministre de l'intérieur Manuel Valls.
Quitter le territoire français, c'est le souhait aujourd'hui du ressortissant algérien. Arrêté en 2003 en Syrie puis extradé vers la France, Saïd Arif a été condamné pour terrorisme. Sorti de prison en décembre 2011, il est depuis assigné à résidence. "Si je suis dangereux, qu'on me laisse partir" dit celui qui précise quelques instants plus tard : "je peux circuler dans Brioude comme je veux".
Quatre fois par jour, Saïd Arif a l'obligation de se rendre à la gendarmerie. Quant à son départ de Brioude, un temps envisagé pour le mois d'avril, rien n'a pour l'heure encore été décidé par le Ministère de l'Intérieur.
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