"Mur des cons ": Etienne Blanc, député de l'Ain, porte plainte pour diffamation

Le site Atlantico .fr révèle, vidéo à l'appui, que le Syndicat de la magistrature a épinglé dans ses locaux les photos de personnalités politiques de droite en l'intitulant "Le mur des cons". Etienne Blanc, député de l'Ain, dont l'image y figure distinctement, porte plainte pour diffamation.

Etienne Blanc a saisi le doyen des juges d'instruction pour faire procéder sans délai à la saisie de tous les  documents, photographies et écrits qui figurent sur ce panneau. Dans un communiqué, il estime que "le Syndicat de la Magistrature s'est totalement déconsidéré et doit être dissous sans délai. Il est aujourd'hui évident ,dit -il, que les magistrats syndiqués ne peuvent rendre la justice en toute indépendance".   

Philippe Meunier, député UMP du Rhône voit dans cette initiative du Syndicat de la justice " la constitution d'une liste d'hommes et de femmes à abattre". "Les hommes et les femmes qui ont collaboré à cette liste noire doivent être, dit-il, immédiatement relevés de leurs fonctions".

De son côté, le député UMP Georges Fenech, ancien magistrat, dénonce "cette atteinte grave à la dignité et à l'indépendance de la magistrature (qui) appelle une condamnation vigoureuse et immédiate de la part de la garde des Sceaux, dont un certain nombre de collaborateurs sont issus ce de même syndicat."

La garde des Sceaux Christiane Taubira a assuré mercredi à l'Assemblée nationale que les épinglés du "mur des cons" du Syndicat de la magistrature (SM) "sont parfaitement fondées à déposer plainte" et le parquet à conduire "une action publique"."La ministre de la Justice a dit regretter "une action malheureuse" du SM.

Le Syndicat de la magistrature (SM) a déploré pour sa part  "l'agitation politique" provoquée par des "images volées". "Aucun scandale démocratique en vue, comme certains le prétendent déjà, mais seulement de l'agitation politique autour d'images volées dans un lieu privé", a estimé le SM, classé à gauche, dans un communiqué.
"Dès lors que cette "private joke" est devenue publique, elle n'a évidemment plus lieu d'être. Mais nous ne nous laisserons pas impressionner par tous ceux qui en profitent bassement aujourd'hui pour remettre en cause l'existence même du syndicalisme judiciaire", a-t-il précisé

La video révélée par Atlantico.fr : selon le site, c'est un juge apolitique et non syndiqué qui a réalisé cette vidéo prise en cachette dans ce local syndical.


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