Le Ministre des Cultes est à Lyon samedi à l'occasion du 1er synode de l'Eglise protestante unie de France, réunion de l'Eglise réformée de France et l'Eglise évangélique luthérienne.
C'est pour célébrer leur récente fusion dans "l'Eglise protestante unie de France" (EPUdF) que de nombreux protestants de France se sont retrouvés le 11 mai au Grand temple de Lyon. A cette occasion le Ministre de l'Intérieur et des Cultes s'est rendu sur place pour saluer la réunion de ces deux églises qui compteraient 400 000 fidèles, et qui est une des trois composantes de la Fédération protestante de France (FPF).
Interview du Ministre de l'Intérieur par Sylvie Cozzolino et Laurent de Bretagne.
Cette cérémonie intervient en marge du premier synode de l'EPUdF. Du 8 au 12 mai, 220 délégués des dix synodes régionaux, se réunissent à huis clos au Centre Valpré d'Ecully (Rhône), pour proposer un texte présentant leurs positions sur la fin de vie, avant l'échéance législative fixée par François Hollande sur ce sujet en juin.
Ils veulent également parachever l'adaptation juridique des statuts de leurs 450 églises locales ou paroisses et élire leurs instances nationales.
C'est d'ailleurs dans ce cadre que samedi, le pasteur Laurent Schlumberger, 55 ans, a été élu président de la nouvelle Eglise protestante unie de France.
La délicate question de la fin de vie
L'Eglise protestante unie ne souhaite pas "définir des principes protestants sur la fin de vie" et "appelle à la réflexion individuelle", explique le pasteur Christian Galtier, rapporteur du texte sur la fin de vie. Comme les autres chrétiens, les protestants luthéro-réformés croient que la vie est donnée par Dieu mais contrairement aux catholiques, ils affirment, dans le texte proposé au synode, que la vie "n'est pas sacralisée" mais "prend sa pleine signification selon le cadre relationnel dans lequel elle s'inscrit".
Les protestants luthéro-réformés reconnaissent au sein de leur Eglise "deux positions qui s'excluent". D'un côté ceux qui sont favorables à une nouvelle loi sur la fin de vie pour donner "des droits aux plus faibles". De l'autre, ceux qui s'y opposent "parce qu'il y a un interdit de la mort", explique Christian Galtier.
"Il n'y a pas de posture commune à tous les protestants", affirme ainsi Christian Galtier. Un point d'entente est pourtant affiché sur deux aspects du débat: la loi actuelle est "méconnue et sous-appliquée" et "l'accompagnement des malades en fin de vie est une donnée à prendre en compte dans la médecine".