Carlos : le procès en appel à Paris

Un procès hors norme s'est ouvert le 13 mai devant la cour d'assises spéciale d'appel de Paris: celui de Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos. Le Vénézuélien âgé aujourd'hui de 63 ans, figure du terrorisme international, est jugé pour complicité dans quatre attentats commis en France en 1982 et 1983.

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Ces attentats avaient fait onze morts et 150 blessés. Trente ans après les faits, Carlos doit de nouveau s'expliquer devant la justice. Le procès en appel doit durer jusqu'au 26 juin devant la cour d'assises spéciale d'appel de Paris, composée de magistrats professionnels spécialisés dans le jugement "d'actes de terrorisme".

 

  • Le 29 mars 1982, une bombe explosait dans un train Paris-Toulouse faisant cinq morts et 28 blessés.
  • Le 22 avril, jour où débutait le procès de sa compagne, l'Allemande Magdalena Kopp et du Suisse Bruno Bréguet, l'explosion d'une voiture piégée devant le siège du magazine Al Watan Al Arabi, rue Marbeuf à Paris, tuait une personne et en blessait 66.
  • Le 31 décembre 1983, l'attentat de la gare Saint-Charles, à Marseille causait la mort de deux personnes et faisait 33 blessés.
  • Le 31 décembre 1983, au moment de l'attentat de Marseille, une explosion dans un TGV Marseille-Paris se produisait à Tain-L'Hermitage, dans la Drôme. Bilan : trois morts et douze blessés.
Pour ces faits, en décembre 2011, la justice avait condamné le Vénézuélien à la perpétuité assortie de 18 ans de sûreté, peine maximale. Lors des six semaines d'audience de première instance, il avait refusé de se reconnaître la moindre implication dans ces attentats, tout en revendiquant son statut de "révolutionnaire professionnel". Son "combat" aurait, selon lui, fait entre 1500 et  2000 morts.Arrêté au Soudan en août 1994, Carlos est détenu en France depuis 19 ans. Reconnu coupable en 1997, à l'issue d'un premier procès, du meurtre en 1975 à Paris de trois hommes, dont deux policiers, il a déjà été condamné définitivement à la réclusion criminelle à perpétuité.
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