Certains cours pourraient être dispensés en langue anglaise dans les amphithéâtres des universités. Le projet est en consultation en ce moment même à l'Assemblée Nationale. Il fait couler beaucoup d'encre. Pourtant, certaines universités ont déjà pris les devants. C'est le cas à Clermont-Ferrand.
Les syndicats de l'enseignement supérieur ont appelé à une grève nationale, jeudi, pour protester contre le projet de loi défendu par la Ministre Geneviève Fioraso. Un projet dont l'article 2, qui prévoit de développer des cours en langue étrangère notamment en anglais à l'université, fait débat depuis plusieurs semaines. Il a été présenté le même jour à l'Assemblée Nationale.
Certaines universités ont déjà pris les devants. C'est le cas à Clermont-Ferrand, où l'université Blaise Pascal propose des remises à niveau à ses enseignants pour qu'ils puissent assurer leurs cours dans la langue de Shakespeare. Une formation mise en place il y a trois ans. Résultat : aujourd'hui, sur le millier d'enseignants de l'université, ils sont plus de 150 à dispenser leurs cours en anglais.
Du côté des étudiants, les avis sont partagés.
En revanche, du côté de certains professionnels, le recrutement de personnel bilingue est devenu incontournable. Ouverture des marchés vers l'étranger oblige.