Dimanche, la Manif pour Tous a rassemblé de 200 000 (source police) à un million (source organisateurs) de personnes à Paris, une semaine après la promulgation de la loi autorisant le mariage aux couples homosexuels. Quinze cars ont quitté l'Auvergne tôt le matin pour Paris.
Huit cents auvergnats sont montés à Paris pour prendre part à la manifestation des opposants au mariage gay, dimanche. Ces militants sont partis en bus au petit jour. Une quinzaine de cars ont quitté l'Auvergne pour rejoindre Paris où 200 000 à un million de personnes ont manifesté, selon les estimations de la police ou des organisateurs de la Manif pour Tous. Parmi eux, une centaine de personnes s'étaient retrouvées à Chamalières, dans le Puy-de-Dôme.
Laurent Wauquiez prend ses distances avec Jean-François Copé
Les députés UMP Laurent Wauquiez et Dominique Bussereau se sont démarqués dimanche du président de leur parti, Jean-François Copé, qui a souhaité que les opposants au mariage gay rejoignent les rangs de l'UMP. "Ayons la décence de ne pas chercher à récupérer de façon politicienne ce mouvement" de la "Manif pour tous", a déclaré à l'AFP le vice-président de UMP qui participait à la manifestation à Paris des opposants au mariage homosexuel.
"Le but n'est pas de transformer ceux qui sont là en militants. Il faut respecter ce mouvement, ne pas l'instrumentaliser. Ils attendent de nous une défense claire de nos valeurs, pas un discours politicien", a ajouté l'ancien ministre. De son côté, sur son compte Twitter, l'ancien ministre UMP Dominique Bussereau, proche de Jean-Pierre Raffarin, a fait part du même sentiment que M. Wauquiez: "Je ne suis pas d'accord pour mélanger opposition au mariage pour tous et élections municipales de 2014".
Peu auparavant, le numéro un de l'UMP, qui participait également à la manifestation, avait répété que la prochaine étape de cette mobilisation était à ses yeux électorale, avec les municipales de 2014. "Le prochain rendez-vous il sera dans les urnes, il est très important que ces centaines de milliers de Françaises et Français qui, à travers leur opposition à ce texte, ont eu un engagement sociétal, le transforment en un engagement politique au sens noble du terme en rejoignant un grand parti politique de droite et du centre, républicain, qui s'oppose aux extrêmes", avait fait valoir M. Copé.