Depuis 4 ans, les habitants de Cayres et Séneujols en Haute-Loire se mobilisent pour empêcher Sita-Suez d'implanter un site d'enfouissement des déchets sur leurs communes. Le vendredi 31 mai marque leur victoire : l'entreprise annonce qu'elle renonce à s'installer.
Il leur aura fallu quatre ans de lutte et de mobilisation pour finalement se faire entendre et remporter une éclatante victoire : les communes de Cayres et Séneujols en Haute-Loire n'accueilleront pas de nouveau centre d'enfouissement. C'est ce qu'annonce vendredi Stéphane Leterrier, directeur général de Sita Centre-Est, dans un communiqué : "Un arrêté préfectoral ayant été délivré début avril pour le projet Altriom, l’utilité d’une installation de stockage de déchets n’est plus à l’ordre du jour car les performances annoncées de cette installation de tri mécano biologique ne justifient plus la création de capacités de stockage supplémentaires ." En clair, le projet est abandonné.
Cela fait aujourd'hui 4 ans que les habitants de ces 2 communes ont dit non au projet. Quatre ans qu'ils ont créé le collectif Préservons le plateau du Velay Volcanique pour faire entendre leurs voix. Quatre ans qu'ils réaffirment qu'on ne peut pas créer ce centre de stockage au beau milieu d'une zone touristique et agricole, où l'on cultive la fameuse lentille du Puy. En juillet 2012, le député Jean-Pierre Vigier venu les rencontrer leur assurait son soutien. Un appui qui les réconfortait alors, mais ne suffisait pas à les rassurer. Aujourd'hui, c'est le groupe Sita-Suez par la voix de son directeur régional qui félicite l'action du député : "Nous avons entendu la volonté affirmée des élus, et notamment de Monsieur le Député Jean-Pierre Vigier, de s’opposer à l’implantation de tout nouveau centre de stockage sur le territoire. Je tiens d’ailleurs ici à saluer son travail de fond, sa forte mobilisation, sa présence régulière sur le terrain et son sens de l’écoute de l’ensemble des acteurs. Le sujet a donné lieu à des débats intenses mais constructifs. Les arguments que le Député nous a présentés, tant sur l’absence de nécessité d’un nouveau site de stockage que sur la cohérence territoriale, nous ont convaincus.»
La mise en route du projet Altriom a forcément beaucoup pesé dans la balance. Chaque année, sur les 25 000 tonnes de déchets ménagers produits sur le Velay, seuls 10% resteront à enfouir. Ils prendront la direction d'un des centres d'enfouissement du Puy-de-Dome.