D'après nos confrères de France 3 Centre, le manufacturier prévoit de tailler radicalement dans les effectifs de son usine d'Indre-et-Loire, qui emploie jusqu'à présent 927 personnes.
700 postes supprimés sur 927 salariés. Le sacrifice est lourd. Si l'entreprise Michelin se porte bien de façon générale, avec pour l'année 2013 des ventes en hausse de 3% et un bénéfice net supérieur à 1,5 milliard d'euros, en revanche du côté des pneus pour poids-lourds, le marché est beaucoup plus morose. Spécialisée dans ce secteur, l'usine de Joué-les-Tours va donc subir une fois de plus les conséquences de la crise. Si aucune annonce officielle n'a encore été faite, selon nos confrères de la presse régionale, Michelin - dont le siège se situe à Clermont-Ferrand - ne prévoirait pas de licenciements secs, mais des mesures de départs en retraite anticipée, et des plans de mobilité dans d'autres usines du groupe. Quant à l'usine de Joué-les-Tours, ce sont environ 200 salariés qui devraient être conservés.
Selon le journal Le Monde, le géant du pneu devrait annoncer son plan de restructuration le mercredi 12 juin.
Vers un deuxième plan social ?
Implantée en 1961, l'usine Michelin de Joué-les-Tours, premier employeur de la ville, est très importante dans l'économie locale. Alors que le secteur du pneu pour poids-lourds subit de lourdes chutes de ses ventes depuis 2007, l'usine tourangeaude réalise en 2009 son premier plan social. 340 suppressions de postes sur 1400 salariés.
A l'époque, la direction de Michelin espérait relancer le site et visait une production d'un million de pneus par an. Un chiffre qui n'atteindrait aujourd'hui que 600.000. Selon les syndicats l'usine ne tournerait qu'à 60 % de ses capacités.