Frédéric Marin, le père d'Agnès, et son avocat, ont dénoncé samedi soir lors d'une conférence de presse les "dysfonctionnements" qui ont mené au décès de sa fille le 16 novembre 2011. Le procès de Mathieu, le meurtrier présumé, s'ouvrira le 18 juin.
Agnès Marin, 13 ans, a été violée et tuée le 16 novembre 2011 par un élève de première de l'établissement dans lequel elle était interne. Un an plus tôt, les parents de Mathieu, le meurtrier présumé, âgé de 17 ans au moment des faits, avaient convaincu le collège-lycée Cévenol d'accepter leur fils comme élève. Alors même que celui-ci venait d'effectuer quatre mois de détention provisoire pour un viol sur une mineure dans le Gard, pour lequel il sera jugé lors du même procès.
Frédéric Marin, le père d'Agnès a déclaré samedi 8 juin aux journalistes : "Vous mettez votre enfant dans un établissement sous contrat, il se trouve confronté à un individu qui a déjà violé sous la menace d'une arme, selon un scénario exactement identique. (...) Comment on en est arrivé à conclure que cet individu était, et c'est écrit noir sur blanc, +sans danger+?".
A son avocat, Maître Francis Szpiner, d'ajouter qu'il y a eu un "dysfonctionnement de l'institution judiciaire, (...) si la justice n'avait pas libéré une première fois l'accusé, il serait en prison et leur fille serait vivante".
Le père d'Agnès a expliqué se trouver "face à un environnement de bonnes intentions. Tout le monde a fait selon les meilleures intentions du monde. Ce n'est pas suffisant. Ca ne peut pas être suffisant. Vous avez un enfant, vous attendez un peu plus que des bonnes intentions, vous attendez des mesures qui assurent (sa) sécurité".
Frédéric Marin a demandé à la justice une "peine de sûreté qui soit exemplaire". Lors du procès qui se déroulera du 18 au 28 juin prochain devant la cour d'assises des mineurs de Haute-Loire, la famille d'Agnès demandera la levée du huis clos.