Les suisses durcissent leur droit d'asile

Les Suisses ont voté à 79% dimanche pour un durcissement de la loi sur l'asile entrée en vigueur à l'automne dernier et contestée par la gauche et les églises

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Les Suisses ont voté massivement dimanche en faveur du durcissement de la loi sur
l'asile, entrée en vigueur à l'automne dernier et contestée par la gauche et les
Eglises.

Ces mesures ont été approuvées par 79% des Suisses, selon une compilation des
résultats des cantons du pays, établie par les médias suisses lors de ce dimanche
de votations, l'un des quatre dans l'année où les Suisses se rendent aux urnes,
conformément à leur système politique de démocratie directe, pour voter sur des
sujets d'ordre fédéral, cantonal ou communal.
   
Le référendum sur la révision de la loi sur l'asile avait été demandé par un comité
réunissant les opposants à la loi, et appelé "Stop exclusion".Dès l'annonce des résultats, le comité a dénoncé ce "résultat alarmant pour la défense des droits fondamentaux" et regrette "les conséquences néfastes et dans certains cas funestes, qu'il aura pour les demandeurs d'asile et les réfugiés".
  
De son côté, la députée PDC (centre), Anne Seydoux-Christie, a indiqué que ce
résultat illustre "un affaiblissement de notre tradition humanitaire, et montre un manque de solidarité envers ce qui se passe dans des pays en crise".

Pour sa part, Céline Amaudruz, députée UDC (droite populiste), a salué le résultat
du référendum, assurant que 9 personnes sur 10 demandant l'asile en Suisse, le
font pour "des raisons économiques".

Pour Isabelle Moret, députée PLR (Parti Libéral), qui a soutenu le renforcement des mesures, les requérants d'asile qui viennent en Suisse pour des motifs économiques et non politiques, auront ainsi un "signal clair". Ils sauront qu'ils ne peuvent plus "venir pendant une période de 4 ans en Suisse", la durée moyenne actuelle pour l'examen d'un dossier, et être pris en charge pendant cette période, avant d'être renvoyés.

La députée socialiste Cesla Amarelle, qui a mené le combat contre ces mesures,s'est déclarée surprise. "L'ampleur du 'oui' à ces mesures est impressionnante,on s'attendait à perdre", mais pas avec un tel score, a déclaré la députée.

La révision de la loi a pour but de raccourcir le délai de traitement des dossiers
à quelques mois, au lieu de quelques années actuellement, en raison de la multitude
des recours possibles.
  

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