Un homme d'une trentaine d'années a été mis en examen pour des attouchements sur trois fillettes après qu'elles aient donné l'alerte à leurs parents. L'homme, un animateur, donnait des cours d'échecs au sein d'une école primaire du centre ville de Clermont-Ferrand.
L'alerte a été donné au mois de mai, après que les fillettes se soient confiées à leurs parents. Toutes les trois, scolarisées à l'école primaire de l'Institution Saint-Alyre à Clermont-Ferrand ont raconté des scènes d'attouchements sexuels que leur aurait fait subir leur intervenant en échecs. Il s'agit d'un homme de 29 ans, un animateur de la société "Ecole du jeu d'échec en Auvergne", une entreprise qui propose ses services d'animation aux établissements scolaires privés et publics de l'académie.
Le candidat idéal
L'individu suspecté donnait des cours d'échecs, quatre par semaine à une soixantaine d'élèves de l'établissement privé du centre-ville. C'était selon le dirigeant de la société "Ecole du jeu d'échec en Auvergne" la première mission qui était confié au suspect, embauché en octobre dernier, douze heures par semaine. Pour cet employeur, il était pourtant le candidat idéal : "Pas d’antécédents judiciaire , un CV blindé, de nombreuses expériences dans l’animation, puisque c’est un poste d’animateur aux échecs, des expériences au niveau de l’éducation nationale aussi, franchement, il fallait juste que je valide qu’il sache jouer aux échec et c’était le cas, et il a été employé".
L'homme a été interpellé en fin de semaine dernière puis laissé libre sous contrôle judiciaire après sa garde à vue, suite au dépôt de plainte de l'une des trois familles, le 31 mai dernier. D'ailleurs, dès connaissance des faits, la direction de l'établissement privé à mis à l'écart l'homme.
Ce mardi, il a été mis en examen pour agression sexuelle sur mineur de moins de quinze ans. Une soixantaine d'enfants mais également des parents et des enseignants doivent être entendus prochainement par les enquêteurs.
Aujourd'hui, il faut parler autant aux enfants qu'aux enseignants
Quant aux enseignants et aux enfants, la priorité aujourd'hui, c'est de verbaliser comme l'explique Marie-Alice Coupey, une représentante des parents d'élèves : "Le but c’est d’informer et surtout de faire attention que le nom de ces enfants ne soient pas communiqués. Il y aura un travail de fait auprès des enseignants et des enfants si nécessaire à cause des bruits dans la cour. Mais je pense qu’il faut apaiser les esprits et préserver les enfants en priorité".
Toutes les animations proposées par la société "Ecole du jeu d'échec en Auvergne" ont été suspendues au sein de l'institution Saint-Alyre.