Colère vive des salariés Michelin, mercredi, à Clermont-Ferrand, après l'annonce de la suppression de 730 postes à Joué-les-Tours en Indre-et-Loire. Ils ont manifesté, dès 11h, et se sont retrouvés devant le siège social du manufacturier pour protester contre la restructuration de la filière PL.
"Non à la fermeture de l'usine de Tours !", "Non aux suppressions d'emploi", alors qu'à l'intérieur du siège social de Michelin à Clermont-Ferrand, la direction explique les raisons économiques de la réorganisation de l'activité poids lourds, à l'extérieur entre 750 (source police) et 2 000 (source syndicats) salariés manifestent contre un projet qui menace 730 emplois à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire).
Venus de Bourges, Troyes, du Puy-en-Velay, Montluçon, Cholet, Bourges ou encore Montceau-les Mines, certains manifestants portaient un t-shirt noir représentant un Bibendum fauchant des ouvriers. Dans la matinée, une partie des manifestants a tenté de pénétrer dans le siège du manufacturier. Après quelques jets d'oeufs sur la façade, ils ont tenté d'arracher le rideau métallique protégeant l'entrée. De brefs incidents les ont opposés au service de sécurité de l'entreprise, qui a fait refluer les manifestants par des jets de gaz lacrymogènes. Un manifestant, légèrement blessé, a dû être pris en charge par les pompiers.
Le CCE extraordinaire, qui avait commencé le matin, a été interrompu durant la manifestation à la demande des syndicats et devait reprendre dans l'après-midi.
Ce mercredi matin, dès 6 heures, environ 500 salariés de l'usine de Joué-les-Tours sont partis en bus de leur usine pour rejoindre l'Auvergne. Une équipe de France 3 Centre était du voyage.