Aprés le remise en liberté,mardi soir,du frère de la principale victime de la tuerie de Chevaline,"l'enquête se poursuit". Cette "remise en liberté signifie qu'il n'y pas de charges lourdes requises contre lui",selon le procureur d'Annecy
Le frère de l'une des victimes de la tuerie de Chevaline dans les Alpes françaises en septembre dernier, interpellé et placé en garde à vue lundi en Angleterre, a été remis en liberté mardi soir, a annoncé la police britannique."L'homme de 54 ans soupçonné d'avoir +participé à un complot pour commettre un meurtre+ et arrêté lundi a été remis en liberté sous contrôle judiciaire jusqu'au 31 juillet dans l'attente d'investigations" supplémentaires, a déclaré la police du Surrey (sud de Londres) dans un bref communiqué.
A la date du 31 juillet, Zaïd al-Hilli devra donc se présenter à la police, qui pourra soit l'interroger de nouveau, soit le remettre de nouveau en liberté.Peu avant la diffusion du communiqué de la police du Surrey, le magistrat français Eric Maillaud, chargé de l'affaire en France, avait annoncé la remise en liberté du quinquagénaire, avec "un contrôle judiciaire" comprenant "un certain nombre d'obligations".
Cette remise en liberté, survenue peu après 18H00 GMT, signifie qu'il n'y a "pas de charges lourdes retenues contre lui", avait ajouté le procureur de la république d'Annecy (centre-est). "L'enquête se poursuit", avait-il conclu.
Zaïd al-Hilli, 54 ans, avait été interpellé lundi matin dans le comté du Surrey, où vivait la famille al-Hilli. Les enquêteurs britanniques avaient procédé à des perquisitions à son domicile et au golf dont il est le gérant. Trois enquêteurs français ont participé aux côtés des policiers britanniques à l'interrogatoire du suspect qui était assisté d'un avocat. Il avait été convoqué le 21 juin par les juges d'instruction en France, mais il avait refusé de se déplacer, ce qui explique notamment sa mise en garde à vue.
Le 5 septembre dernier, son frère Saad al-Hilli, Britannique d'origine irakienne de 50 ans, sa femme Iqbal, 47 ans, et sa belle-mère Suhaila al-Allaf, 74 ans, de nationalité suédoise, avaient été retrouvés morts, tués de plusieurs balles dans la tête, à Chevaline, près du lac d'Annecy (centre-est de la France) où ils étaient en vacances. Une quatrième victime, un cycliste français, Sylvain Mollier, gisait, sans vie lui aussi, à proximité de leur véhicule. Personne n'a été inculpé jusqu'à présent dans l'affaire de ce meurtre dont le mobile reste inconnu.
Saad et Zaïd al-Hilli étaient en conflit depuis plusieurs mois à propos de l'héritage de leur père portant sur plusieurs millions d'euros, en argent, en biens et en immeubles. Parmi les biens en litige figure notamment un compte en Suisse créditeur de 780.000 livres sterling (environ 917.000 euros).