C’est une première en France, l’Etat se retrouve devant la justice ce mercredi 3 juillet pour des contrôles de police au faciès. Une audience est prévue devant le tribunal de grande instance de Paris
Treize personnes de 18 à 35 ans ont porté plainte. Elles s’estiment victimes de contrôles "injustifiés et discriminatoires" motivés par l’âge ou la couleur de peau.
Un habitant de Vaulx-en-Velin, âgé de 23 ans, figure au nombre des plaignants.
Sur l'antenne de nos confrères de France Info, il explique qu’il a été contrôlé et fouillé le 27 septembre 2011 en bas de chez lui sans aucun motif : "Pour nous c'est quotidien, le fait que les policiers parlent mal, qu'il y ait des fouilles, le tutoiement, le ton un peu hautain. A la longue, c'est usant". Il estime par ailleurs que si ces contrôles cessaient, la situation à Vaulx-en-Velin " et dans les banlieues décrites comme "difficiles" serait plus calme".
L’Etat et le parquet préconisent de débouter les treize plaignants. Pourtant, durant sa campagne, François Hollande s’était engagé à lutter contre le délit de faciès lors de contrôles.