Depuis lundi, les salariés de l'entreprise Preciturn à Monistrol-sur-Loire sont en grève pour manifester leur insatisfaction face à l'offre d'un potentiel repreneur américain. Jeudi, le vice-président du groupe américain est venu les rencontrer pour débattre avec eux du plan de reprise.
Depuis lundi, 54 des 58 salariés de Preciturn sont en grève, les 4 derniers sont en arrêt maladie. L' entreprise basée à Monistrol-sur-Loire fabrique des vis pour automobiles et a été placée en liquidation judiciaire au mois de juin. Depuis l'automne dernier, l'entreprise qui travaille essentiellement pour PSA et Renault subit de plein fouet la crise automobile et a perdu environ 30% de son chiffre d'affaire.
Le 28 juin, deux offres de reprise ont été déposées devant le tribunal de commerce du Puy-en-Velay : une offre d'un fonds d'investissement américain, l'AIAC, et une offre déposée par le directeur de Préciturn, Fabrice Brault, pour la création d'une Scop. Aujourd'hui, seule la première proposition semble encore à l'ordre du jour.
Problème : sur les 58 emplois actuels, seuls 37 seront sauvegardés. Un chiffre bien insuffisant pour les salariés qui ont du mal à comprendre comment l'entreprise pourrait continuer à produire avec une telle baisse d'effectifs. La visite du vice-président du groupe américain devait tenter de les rassurer et permettre de débattre du projet de reprise.
Le tribunal de commerce doit rendre sa décision vendredi 26 juillet, jour où l'entreprise doit fermer pour les congés d'été.