Le nombre de séjours et d'enfants accueillis en colonies a considérablement baissé en 2012. En cause, une nouvelle règlementation européenne. Entrée en vigueur l'an dernier, elle fait de l'animateur de colo un salarié comme les autres. Soumis au code du travail. Ce qui n'est pas du goût de tous.
L'animateur de colonies de vacances est un salarié comme les autres. Ainsi en a décidé Bruxelles.
Résultat : 2 170 séjours ont été supprimés l'an dernier. Privant de vacances 70 000 enfants.
Une nouvelle règle qui impose, entre autres, d'accorder aux animateurs des heures de repos. Imposant du même coup une nouvelle organisation pour les responsables de colonies. Et donc un coût supplémentaire.
Sur l'exercice 2012, la CCAS estime ce coût à plus de 300 000 euros pour les 33 000 enfants partis l'an dernier en colonies.
Certains animateurs refusent ce nouveau statut pourtant censé les protéger. Le suivi éducatif est également mis en cause. Suffisamment d'éléments pour que les associations aient décidé de tirer, encore une fois, la sonnette d'alarme. Entre bénévolat indemnisé et activité salariée, elles réclament la création d'un véritable statut d'animateur volontaire. Ce qui leur permettrait de déroger à la loi. Un projet déjà soutenu par une centaine de parlementaires, dont André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme.