Ils ont assisté, impuissant, aux contre-performances de Renaud et Valentin. Le père et les grands-parents, tous à Cognac, la ville d'origine des deux perchistes, n'ont cessé d'encourager leurs progénitures au travers leur télévision lors des championnats du monde d'athlétisme à Moscou... en vain.
Ce lundi après-midi aura donné des sueurs froides au clan Lavillenie. Du côté des deux frères évidement, avec à la clé, un titre de champion du monde espéré pour l'un, un record personnel à battre pour l'autre. Ni l'un ni l'autre n'ont atteint leur objectif. Au moment où les frères Lavillenie tentaient de se surpasser, à plus de 3000 km de là, ce sont d'autres Lavillenie qui vivent aussi l'épreuve... mais au travers d'un poste de télévision.
A Cognac, le clan Lavillenie derrière sa télévision
Le père, la grand-mère et le grand-père se sont réunis dans la maison familiale, à Cognac, la ville dont sont originaires Renaud et Valentin, et où vivent encore leur père et leurs grands-parents. Ce lundi après-midi, ils suivent l'épreuve via leur poste de télévision. Renaud et Valentin ne peuvent pas entendre les cris d'encouragement, mais l'émotion dans le salon familial est bien là. D'ailleurs, la pièce s'est transformée le temps des épreuves en salle de presse tant il y a des journalistes présents pour accompagner ces parents dans le possible sacre de leurs enfants.
Du stress en barre pour la famille
Pour Annie, pourtant habituée aux sensations fortes que lui procure son petit-fils Renaud tant il a remporté de médailles, le stress est toujours là. Bien présent. L'enjeu est grand : remporter l'unique médaille qui manque à Renaud. Et même si elle est coutumière de cette montée d'adrénaline, elle n'a pu s'empêcher de prendre un petit décontractant : "Tant que la première barre n'est pas passée... le stress est là..." dit-elle.
Le père et le grand-père, eux, tentent de contenir leur angoisse en prenant des notes sur les performances des autres athlètes. Arrive alors le tour de Valentin. Tous retiennent leur souffle mais le plus jeune des deux frères n'arrive pas à dépasser la barre des cinq mètres cinquante. Dans le clan Lavillenie, c'est la déception. "J'aimerais être à côté de lui, pour le soutenir, c'est décevant..." dit Gilles Lavillenie.
La pression monte quand arrive le tour de Renaud Lavillenie
Un sms de soutien envoyé à son petit fils, pour Annie, il reste encore de l'espoir avec l'autre petit fils, Renaud. C'est à son tour d'entrée en compétition, avec une première barre à cinq mètres soixante cinq. Dans le salon, c'est le soulagement : "Oui, ça passe! Oh! P...! Oh la vache! Il aura notre peau!" s'exclame Annie.
Mais Renaud n'est pas dans un grand jour... la médaille d'or se refuse une fois de plus à lui... "Oh non! Il a fait le même saut qu'avant..." soupire son grand-père Jean.
A peine ont-ils le temps de se remettre de leurs émotions, pour les grands-parents et le père de Renaud et Valentin Lavillenie, il faut alors répondre aux questions des journalistes.