A Clermont-Ferrand, plusieurs centaines de personnes sont à la rue faute d'hébergement

Près de 350 personnes, dont beaucoup d'étrangers et d'enfants sont à la rue depuis ce 2 septembre. L'ANEF, qui gère l'hébergement d'urgence ne peut plus payer les notes d'hôtel. Faute de subventions. A Clermont-Ferrand, des rassemblements ont eu lieu, lundi, pour exiger un hébergement pour tous.

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Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées, dès lundi matin, place de Jaude à Clermont-Ferrand. Pour dénoncer la mise à la rue de nombreuses familles étrangères avec des enfants. Au total près de 350 personnes. Des familles hébergées par le 115 et qui ont dû quitter les hôtels qu'elles occupaient lundi matin à partir de 9 heures. Avec enfants et bagages. Car l'ANEF, qui gère l'hébergement d'urgence ne peut plus payer. Faute de subventions.


350 000 euros par mois   

Partenaire traditionnel des pouvoirs publics en matière d'action sociale dans le département du Puy-de-Dôme, l'ANEF  gère le service intégré d'accueil et d'orientation (le 115) depuis le 1er janvier 2011. Selon l'association, l'Etat qui avait décidé de continuer la prise en charge de l'hébergement d'urgence au-delà de la période hivernale ne lui a rien versé depuis janvier dernier. Les sommes engagées sont énormes : 350 000 euros par mois.


L'hébergement d'urgence en crise

L'Etat qui, par la voix de la Préfecture du Puy-de-Dôme, indique travailler avec les partenaires locaux pour maintenir le dispositif d'hébergement d'urgence dans le département. Précisant que, depuis un an, le nombre de places d'urgence a doublé. 64 places nouvelles pour l'hébergement généraliste. 76 places nouvelles pour l'hébergement des demandeurs d'asile. Pour atteindre aujourd'hui un total de 775 places d'hébergement des personnes défavorisées dans le département. Bientôt augmenté de 50 nouvelles places d'hébergement d'urgence. "Malgré cet effort de création de places pérennes, la demande d'hébergement d'urgence ne cesse d'augmenter, expliquant le recours croissant au parc hôtelier et entraînant une charge financière insoutenable" précise la Préfecture. 
L'Etat qui dit avoir "initié un travail pour répondre à cette problématique en concertation avec l'ensemble des acteurs locaux. Pour autant, l'ANEF a pris la décision de cesser de solliciter l'hébergement hôtelier et de suspendre son activité de service intégré d'accueil et d'orientation. L'Etat appelle à rétablir et maintenir le 115 dont le fonctionnement est d'ores et déjà financé pour l'année 2013... Dans l'immédiat, des moyens de trésorerie suffisants seront débloqués par l'Etat  afin de faire face temporairement aux besoins de l'hébergement hôtelier."
L'effort financier de l'Etat est passé de 1,8 million d'euros en 2010 à 2,21 millions en 2013, soit une hausse de plus de 20%, souligne la Préfecture.

Présents place de Jaude, les élus communistes clermontois sont venus apporter "tout leur soutien à toutes celles et ceux qui vivent cette situation difficile et aux associations qui sont à leurs côtés". Ils demandent que "l'Etat prenne ses responsabilités et que le Préfet mette tout en oeuvre pour que les familles concernées se voient proposer un hébergement digne et durable dès maintenant".

A 17 heures, un nouveau rassemblement organisé par RESF 63, Réseau Education Sans Frontières, a attiré un grand nombre de personnes place de Jaude où certains s'organisaient déjà pour passer la nuit.

 

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