Plus de 200 personnes sont toujours à la rue. Sur les 362 invitées à quitter leur hôtel le 2 septembre au matin. A l'origine de cette situation, la décision de l'ANEF de ne plus payer les chambres d'hôtel destinées à l'hébergement d'urgence. Faute de trésorerie. Pointée du doigt, l'ANEF s'explique.
L'ANEF est mal gérée et en paye aujourd'hui les conséquences. Voilà en résumé le contenu du communiqué de Cécile Dulflot qui a mis le feu aux poudres. Publié sur le site du Ministère de l'égalité des territoires et du logement, ce communiqué indique que " les difficultés financières indiquées par l'association ANEF vont faire l'objet d'une étude approfondie quant aux responsabilités respectives". Il parle aussi de "possible dysfonctionnement budgétaire ayant conduit l'association à se trouver dans cette situation".
Des accusations choquantes
Des accusations qui choquent le président de l'ANEF 63. Une association nationale d'entraide chargée de gérer le 115 et l'hébergement d'urgence à Clermont-Ferrand. Association qui se retrouve à la tête d'un déficit de près de 2 millions d'euros. Une somme que l'Etat s'était engagé à lui verser, lors d'une convention signée pour 2013. Mais l'association n'a touché que 150 000 euros à ce jour. Ce qui explique son déficit d'environ 1 million 850 000 euros. Les dirigeants de l'ANEF réfutent ces accusations de mauvaise gestion. D'autant qu'ils disent avoir alerté depuis plusieurs mois la préfecture du Puy-de-Dôme et leur ministère de tutelle.