Un forage d'essai a été réalisé mardi sur le site prometteur repéré sur le maar d'Enval, à Orcines. Si cet essai se révèle concluant, ce nouveau site serait le premier renouvellement exploité depuis 1934. Il pourrait fournir plus du quart de l'eau consommée par les Clermontois.
La Ville de Clermont-Ferrand est à la recherche de nouvelles sources d'eau potable. Dans le cadre d'un programme pluriannuel de sécurisation de son approvisionnement et de la qualité de l'eau.
L'approvisionnement en eau de Clermont-Ferrand provient en partie de sources de la chaîne des Puys, situées principalement dans la vallée de la Tiretaine, et pour le reste de la nappe alluviale de l'Allier. L'usine élévatoire, construite sur la commune de Cournon, assure le pompage de l'eau directement dans cette nappe. Le réservoir du Puy de Bane est alimenté par cette usine et permet de répondre aux trois quarts des besoins en eau des Clermontois.
Afin de remédier aux difficultés pour assurer la protection de certaines sources de la vallée de la Tiretaine, vulnérables aux pollutions et en sites urbanisés insusceptibles de périmètres de protection, la Ville de Clermont doit procéder à la recherche de ressources de substitution.
Depuis de nombreuses années déjà, des sondages sont réalisés et un site prometteur a été repéré sur le maar d'Enval à Orcines. Un cratère d'explosion phréato-magatique entouré d'un rempart de débris volcanique. En 2010, un forage a été réalisé dans le périmètre de protection des captages du maar d'Enval. Une importante masse d'eau, dont une partie pourrait servir à l'alimentation humaine, a été mise en évidence. Une eau de bonne qualité jusqu'à 130 m de profondeur. Le maar d'Enval pourrait ainsi devenir une source d'approvisionnement pour Clermont-Ferrand.
Un essai de pompage de longue durée
Pour confirmer si cette ressource est effectivement exploitable pour les débits souhaités, un nouveau forage a été lancé le 10 septembre. Un forage et essai de pompage de longue durée. Sur au moins six semaines. Un forage en gros diamètre, 600 mm au début pour finir en 250 mm environ, et profond de 135 m.
Le coût total est estimé à 400 000 HT pour l'ensemble du projet.
Si les investigations s'avèrent positives, comme le laissent supposer les études, le forage sera alors équipé pour être utilisé comme forage d'exploitation.