Le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon a terminé lundi soir à Lyon sa tournée de mobilisation avant la journée nationale d'action de mardi pour les retraites et les salaires, soulignant qu'un "Smic à 1.700 euros est réaliste".
Thierry Lepaon,secrétaire général de la CGT ,est venu hier à Lyon soutenir la démarche des " Kem one " et mobiliser ses troupes avant la journée d'action pour les retraites. "La mobilisation de mardi sera sans doute un vrai succès", a déclaré à la presse le leader de la CGT, avant un dernier meeting lundi soir à Lyon à la Bourse du
Travail où quelque 900 personnes étaient rassemblées."C'est le 5e meeting du genre. Tous ont connu un réel succès et on aura mobilisé près de 10.000 militants en une semaine avant ces grandes manifestations de mardi", s'est encore réjoui devant la presse Thierry Lepaon.
Il a rappelé que l'appel intersyndical (CGT, FO, FSU, Solidaires) à faire grève et à manifester mardi contre la réforme des retraites et pour les salaires, première grande mobilisation de la rentrée, était "un signe fort"."C'est un signe fort que nous avons voulu en direction du patronat, mais aussi en direction du gouvernement pour faire entendre les revendications pour les salaires,l'emploi et celles des retraites, puisque nous avons émis un jugement plus que critique sur le projet de loi tel qu'il a été transmis aux parlementaires", a précisé M. Lepaon. Sa tournée en région a aussi pour lui été "une occasion pour d'aller rencontrer (ses) camarades qui mènent des combats difficiles".
Interrogé sur la faisabilité d'un salaire minimum d'embauche à 1.700 euros comme il l'avait réclamé le 5 septembre lors d'un meeting à Saint-Denis près de Paris,il a redit que "le Smic à 1.700 euros est réaliste et largement souhaitable".
"Notre économie aujourd'hui fonctionne sur la redistribution, les salaires. Ne pas augmenter le salaire minimum dans le pays, comme l'a fait le gouvernement,c'est mauvais pour l'économie puisque 7 euros sur 10 distribués dans notre pays viennent de la consommation des ménages", a argué le leader CGT."C'est mauvais aussi pour la sécurité sociale et l'assurance chômage puisque les deux piliers de notre régime de protection sociale reposent sur le montant des salaires et le nombre de salariés au travail", a-t-il souligné.