Avant son élection, le pape François s'était déclaré « favorable au maintien du célibat». Mais pourquoi diable cette question là se trouve donc relancée?

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La réponse vient d'Amérique latine. En effet c'est une interview, accordée à un journal Venezuelien El Universal, par Mgr Pietro Parolin, qui deviendra le 15 octobre prochain secrétaire d'État, donc bras droit du pape François, qui a relancé le débat sur le célibat sacerdotal dans l'Église catholique latine. En répondant à une question sur ce thème, ce haut prélat affirme que le célibat n'est pas «un dogme», que son principe «peut être discuté» et que «certaines modifications» peuvent être apportées. Il ajoute que c'est l'un des «défis» du pontificat mais que le Pape reste le garant de «l'unité de l'Église» et qu'aucune décision ne peut intervenir sans «tenir compte» des raisons pour lesquelles l'Église latine maintient cette discipline millénaire.
Dans les faits, le célibat des prêtres remonte à1123. C'est donc une tradition vieille de 900 ans que Pietro Parolin entend remettre en question. "Il faut tenir compte, au moment de prendre des décisions, de ces critères (la volonté de Dieu, l'histoire de l’Église), de même que de l'ouverture à l'air du temps", estime Pietro Parolin.
Quelle nouveauté ?

Sur le fond, rien de neuf

Le rappel de la distinction entre ce qui relève de la discipline et ce qui est de l'ordre de la tradition est une réponse classique sur cette question des prêtres mariés : pas gravé dans le marbre, mais suffisamment ancré dans les usages pour ne pas pouvoir être remis en cause du jour au lendemain. Pietro Parolin ne fait donc, en réalité, que répéter la « ligne officielle », romaine, sur le sujet. D'ailleurs, signe que cette question n'est pas tabou, il existe en réalité déjà des exemples de prêtres mariés chez les catholiques : c'est le cas notamment dans certaines Eglises orientales, mais aussi depuis les années 1980 dans l'Eglise latine avec le passage dans le giron de Rome de prêtres anglicans et de pasteurs issus de la Réforme, principalement aux Etats-Unis puis en Angleterre (phénomène qui a acquis une visibilité médiatique en 2011, avec l'ordinariat mis en place par Benoît XVI).
On peut en revanche noter qu'il est formellement faux de parler de « mariage des prêtres », puisque la véritable question abordée dans l'Eglise catholique est celle de l'ordination d'hommes mariés. La différence peut sembler ténue, mais est de taille : l'« état de vie » dans lequel un homme est ordonné ne peut par la suite plus changer ; ainsi, un diacre marié qui devient veuf ne peut pas se remarier.

L'Eglise catholique est-elle prête à évoluer ? Pour l'heure, le sujet demeure tabou. Si un prêtre souhaite se marier, il lui faut renoncer à son sacerdoce... C'est le sacrifice auquel Pierre Blanc a dû consentir... Stéphanie Loeb et Benjamin Métral l'ont rencontré dans l'Ain.

 

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