Le violeur franco-suisse recherché par Interpol,suspecté d'avoir tué sa thérapeute avant de s'échapper a été arrêté dimanche en Pologne. Déjà jugé par la cour d'assises de l'Ain, il avait été transféré en Suisse pour purger sa peine. Selon une experte lyonnaise, c'était "une bombe à retardement".
Un violeur récidiviste franco-suisse soupçonné d'avoir tué une thérapeute en Suisse a été arrêté dimanche en Pologne, a annoncé le ministère public suisse, après une chasse à l'homme de quatre jours dans plusieurs pays.
"La police polonaise a mené une opération à la suite d'informations permettant de localiser l'assassin présumé d'une sociothérapeute", a indiqué le ministère public suisse dans un communiqué. "Le suspect, activement recherché dans le cadre d'un mandat d'arrêt international, a été arrêté à la frontière germano-polonaise".
Le fuyard a été arrêté en territoire polonais par la police allemande qui l'a ensuite remis à la police polonaise.
"Il a été arrêté par la police allemande en territoire polonais près de la ville de Police (nord-ouest) lors d'une poursuite transfrontalière. Il fuyait dans la voiture immatriculée en Suisse, probablement la voiture appartenait à sa victime", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police polonaise Mariusz Sokolowski.
Cette affaire suscite une très grande émotion en Suisse d'autant qu'elle intervient après plusieurs autres cas relativement similaires remettant en cause l'efficacité du système d'exécution des peines.
La presse a décrit l'homme comme extrêmement dangereux, "une bombe prête à exploser de nouveau", selon l'expression d'une experte française, Liliane Daligand, professeur à l'université de Lyon, qui l'avait examiné en 2003 et avait estimé qu'il "allait recommencer". "Violer jusqu'à tuer est comme une drogue. Il y a une addiction à la violence".