D'après Carole Allouche, aide-soignante depuis quatre ans dans cette maison de retraite et déléguée CGT du personnel, cinq décès sont survenus depuis août, dont quatre lors de la première semaine de septembre, parmi les pensionnaires du "Calme de l'étang".
Carole Allouche, a perdu sa propre belle-mère qui était pensionnaire de l'établissement, décédée à la suite d'une "détresse respiratoire majeure". Selon elle, tous les décès seraient la conséquence d'une détresse respiratoire.
"J'ai envoyé au titre de la famille, mais aussi de soignante, une lettre à l'Agence régionale de santé (ARS) pour poser la question, au vu de ces cinq décès dont quatre en une semaine, pour savoir s'ils étaient sûrs qu'on ne pouvait pas imputer ça à la présence de légionellose, et si tout avait été fait pour éviter cette présence de légionelles. Je ne peux pas affirmer quoi que ce soit, mais je leur ai posé la question", a déclaré à la presse Mme Allouche, délégué CGT du personnel.
Interrogé à Lyon lors d'une conférence de presse sur d'éventuels décès liés aux dysfonctionnements dénoncés par l'ARS pour fermer l'établissement, le docteur Michel
Vermorel, directeur de la direction handicap et grand âge à l'ARS Rhône-Alpes, a dit n'avoir "aucun élément pour permettre d'abonder dans ce sens".
Après la fermeture temporaire annoncée mercredi par l'ARS, une administratrice provisoire a été nommée pour quatre semaines par la préfecture. Déjà sur place jeudi matin, cette dernière, Laure Montagnon, a précisé qu'elle avait jusqu'au 2 octobre pour reloger la soixantaine de pensionnaires.
"On va faire au mieux pour les placer dans les meilleurs endroits", a-t-elle dit, évoquant 70 places disponibles dans des établissements de la région.
Le témoignage de Carole Allouche, déléguée CGT du personnel :
Le témoignage de Simone Marchand, fille d'une pensionnaire de l'EHPAD :
Le communiqué du groupe Domus Vi
La Direction de l'établissement n'a pas souhaité répondre aux questions de notre équipe sur place. Elle a toutefois rendu public un communiqué précisant sa position :
Domus Vi estime que, "si certaines des observations et critiques sont fondées", la décision de fermeture intervient trop rapidement.