"Un dénouement effrayant", "une terrible mise en scène". C’est en ces mots que le quotidien La Montagne résume l'affaire Fiona. Le passage aux aveux de Cécile Bourgeon a donc mis fin à 4 mois de mensonges.
"Au secours, aidez-moi, ma fille a disparu". Le quotidien La Montagne est revenu sur les différentes déclarations de Cécile Bourgeon depuis la disparition de sa fille. Selon les mots du quotidien régional, Cécile Bourgeon "a réussi à trahir et à tromper tout le monde".Pour la mère et le beau père de la petite Fiona une seule solution, la peine de mort.
— Léopold Piaggio (@LeopoldPiaggio) September 26, 2013
Le 12 mai dernier, Fiona n’était pas dans le parc de Montjuzet. Elle n’a pas non plus été enlevée. En fait, ce même jour, lorsque Cécile Bourgeon signale la disparition de sa fille au commissariat de Clermont-Ferrand, Fiona était déjà décédée et les parents s’étaient déjà débarrassés du corps.
Quatre mois de mensonge
"Mensonge" c'est certainement le mot qui revient le plus dans la presse ce jeudi 26 septembre. Il faut dire que Cécile Bourgeon en a usé depuis le début de cette affaire. Celle qui pleurait devant les médias, celle qui souhaitait que l'on retrouve sa fille, ou qui appelait même "au secours" et reprochait récemment à la police la lenteur de l'enquête, était finalement complice du destin tragique de sa propre fille. Qu'il s'agisse des comités de soutiens, des lecteurs, auditeurs, téléspectateurs, de la Police ou de la Justice, Cécile Bourgeon a dupé tout le monde...jusqu'à cette fameuse journée du 24 septembre avec la mise en garde à vue du couple et les aveux qui s'en suivront.
Dans Aujourd'hui en France, Jean-Marie Montali, directeur adjoint de la rédaction du Parisien, écrit : "On voulait la croire, parce que la raison refuse d'admettre qu'une mère puisse être impliquée de près ou de loin dans la mort ou la dissimulation du corps de sa petite fille." Et pourtant c'est bien la vérité, "une insupportable vérité" comme le titre le magazine Le Point.
Un macabre scénario qui en rappelle un autre
L’affaire ressemble étrangement à l’affaire Typhaine, comme le rappelle Aujourd’hui en France ou encore Catherine Fournier de Francetv info. Typhaine, 5 ans prétendument disparue en 2009 dans une rue de Maubeuge (Nord-Pas-de-Calais), est décédée suite aux coups que lui portaient sa mère et son concubin. Lorsque sa "disparition" a été signalée, la mère et le compagnon pleuraient également devant les caméras de télévision. Finalement ce sont bien eux qui avaient tué la petite fille et dissimulé le corps dans un bois de la forêt de Marcinelle.
Le couple s'était renseigné sur les disparitions d'enfants
Si l’affaire Fiona ressemble étrangement à l’affaire Typhaine, ce n’est peut-être pas le fruit du hasard. En effet, selon une information dévoilée par Le Parisien, la mère et le beau-père de Fiona auraient consulté, quelques jours avant la disparition présumée de l'enfant, des archives de presse sur Internet concernant des affaires de disparitions d'enfants.
Colère des comités de soutien et du public sur les réseaux sociaux
Les comités de soutien à Fiona et sa famille sont écoeurés, certains ont la haine. Dans les médias et les réseaux sociaux, nombreux sont ceux à faire renaître le débat autour de la peine de mort.