Un ex-militant proche des Brigades rouges italiennes, réfugié politique en France depuis les années 80, avait été passé à tabac en décembre dernier par des militants d'extrême droite en raison de son passé politique. Ses agresseurs comparaîtront finalement en correctionnelle en décembre.
Le tribunal correctionnel a décidé jeudi après-midi de reporter le procès de quelques semaines.
"Toto" avait été roué de coups par trois personnes alors qu'il sortait de chez lui. Ses agresseurs présumés seraient membres des Jeunesses Nationalistes, le groupuscule d'extrême-droite d'Alexandre Gabriac, aujourd'hui dissous.Une recrudescence des violences fascistes
Le Collectif de vigilance 69 contre l'extrême-droite (une trentaine d'associations et partis politiques dont Attac, le PCF, la CNT, la FSU, la Ligue des droits de l'Homme, le NPA, la Fédération des MJC) déplore une augmentation des agressions à caractère discriminatoire.
Depuis janvier, à Lyon, une vingtaine de faits ont été perpétrés à l'encontre de personnes ou de lieux (bars, etc). Et ces événements ne se cantonnent plus à la Croix-Rousse ou au Vieux Lyon comme ce fut longtemps le cas.
Le débat autour du mariage pour tous semble pourrait avoir suscité une recrudescence de ces violences.