En 2004, Willy Pasche, ancien responsable des activités sociales au Comité d'entreprise régional de la SNCF, avait porté plainte pour abus de confiance, dénonçant des pratiques illicites à l'origine, selon lui, d'un déficit budgétaire de près de 2 millions d'euros.
Les 26 et 27 juin derniers, huit syndicats comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Lyon. Ils sont accusés d'avoir détourné de l'argent pour se financer : fausses factures de formations, tracts et banderolles, mais aussi repas et nuits d'hôtels pris sur le budget du CE.
A l'audience, le Procureur a requis 80 000 € d'amende à l'encontre de la CGT, 30 000 € à l'encontre de la CFTC, d'Unsa et de Sud-rail, et 15 000 € à l'encontre de la CFDT et de FO.
Les détracteurs de Willy Pasche l'accusent de s'être vengé pour n'avoir pas obtenu un poste qu'il briguait. Lui se dit victime, depuis son action en justice, d'un véritable harcèlement moral et a porté plainte devant les Prud'hommes.