Fiona: selon un médecin psychiatre, "l'enfant n'était pas aimée" par sa mère

Le Docteur Patrick Moreau, expert en criminologie auprès de la cour d'appel de Riom, pense que la mise en scène autour de la disparition de Fiona ne relève peut-être pas seulement de l'influence de Berkane Maklouf sur Cécile Bourgeon, mais aussi d'un désamour de la mère envers sa fille.

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Le Docteur Patrick Moreau, médecin psychiatre à l'hôpital Sainte-Marie de Clermont-Ferrand - et expert en criminologie auprès de la cour d'appel de Riom - était l'invité de Pierre-Olivier Belle dans le journal régional du 30 septembre. Selon lui, l'hypothèse de l'emprise importante de Berkane Maklouf sur Cécile Bourgeon est très probable, mais il pense également que le comportement de la mère amène à se poser des questions. Notamment sur l'amour que pouvait porter Cécile Bourgeon pour sa fille Fiona. 
Cet expert en criminologie suppose par ailleurs que la mise en scène, débutée le 12 mai 2013, pourrait se poursuivre jusqu'à la découverte du corps.


Pierre-Olivier Belle - Depuis jeudi dernier, on voit Cécile Bourgeon et Berkane Maklouf promener les policiers en leur disant ne pas se souvenir du lieu où ils ont enterré Fiona. Comment est ce possible de ne pas se souvenir de telles choses ?

Dr. Patrick Moreau - Je ne crois pas que ce soit impossible. Je crois que c’est tout à fait possible. Cette histoire a débuté par un mensonge mis en scène, et on"l'en peut penser que cette mise en scène pourra continuer jusqu’à la découverte du corps.

P-O.B - C’est du déni ? Comment vous définiriez cette attitude de scinder la réalité et l’horreur ?

Dr. P.M : C’est l’attitude de la mère qui est particulière. Je crois qu’on peut penser à deux pistes. La première, c’est qu’elle vivait avec une personne qui l’avait peut-être mise dans une emprise importante. Une emprise qui peut faire naître des histoires d’amour malgré tout. L’autre piste, c’est qu’au fond, en mettant en scène quelque chose comme cela, elle met en scène vraisemblablement tout l’amour qu’elle peut porter à cet homme et, au fond, ce qui n’a pas été donné à cette petite fille. Mon expérience montre quand même que ce type de crime d’enfant, ou de non-dénonciation, repose sur ce que j’appelle le « désamour ». C'est-à-dire que l’enfant n’est pas vraiment aimé.

P-O.B - Berkane Maklouf, au moment de son altercation avec les journalistes, leur dit : « on est en train de devenir fous ». Ils le deviennent peut-être vraiment à ce moment-là ?

Dr. P.M : Oui, peut-être, mais ce mot « fou » est aussi un mot utilisé dans un sens commun. « Fou » vis-à-vis de ce qu’il se passe. Mais les hommes violents qui récidivent comme cela, et surtout en ce qui concerne les violences à personne, sont souvent dans un mensonge éhonté pour esquiver leur responsabilité, en ne se mettant pas en face de leurs actes.

Entretien entre Pierre-Olivier Belle et le Dr Patrick Moreau, médécin psychiatre, et expert en criminoligie auprès de la cour d'appel de Riom.


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