Deux nouveaux radars automatiques ont été détruits lors de ces dernières 24 heures dans les Côtes-d'Armor, mais aussi dans la Loire, l'Isère et un peu partout en France. Qu'il s'agisse de payer une écotaxe ou une amende la contestation gronde désormais
Si les dégradations de radars en Bretagne sont en hausse depuis le mois de novembre, dimanche le préfet de Bretagne, Patrick Strzoda, avait affirmé que "tout" serait fait pour interpeller les auteurs des dégradations, avec des moyens supplémentaires alloués par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Le ministre a demandé dans une circulaire envoyée dimanche aux préfets de "renforcer la vigilance en multipliant les patrouilles de manière fréquente et aléatoire" ainsi que "d'identifier, interpeller et déférer devant l'autorité judiciaire les auteurs de ces actes inadmissibles". Il leur demande de "faire preuve de la plus
grande fermeté". Manuel Valls a considéré lundi que les personnes qui s'attaquent au radars automatiques
s'attaquent "à des radars qui sont utiles, qui sont indispensables".
Trois radars et une borne écotaxe ont aussi été détruits en Isère et deux autres bornes écotaxe ont été incendiées dans la Loire dans la nuit de lundi 11 à mardi 12 novembre.
Ces destructions de radars surviennent alors que cinq portiques écotaxe ont été détruits ou démontés en Bretagne ces derniers mois, dans le cadre d'un mouvement de fronde antifiscale contre l'écotaxe qui gagne d'autres régions.
L'écotaxe a cristallisé la grogne en Bretagne, région qui doit faire face à une cascade de plans sociaux, principalement dans l'agroalimentaire.