Plusieurs centaines de policiers, se sont rassemblés mercredi 13 novembre après-midi aux abords de l'Assemblée nationale afin de protester contre la baisse de leur pouvoir d'achat. A Lyon une dizaine de véhicules de police ont fait retentir leur sirène à 15h place Antonin Poncet
Une manière de soutenir le mouvement qui se déroulait au même moment à Paris. Les fonctionnaires dénoncent la disparition de la prime de 200 euros destinés aux agents en formation. La protestation contre les restrictions budgétaires faisaient également partie de leurs revendications.
A Lyon, "il y a 50% de grévistes mais 100% de policiers en colère", déclare Laurence Vallon, déléguée départementale d'Alliance. Le mouvement lyonnais n'a pas duré longtemps car les policiers étaient en service. "On va durcir le mouvement si l'on n'est pas entendu", prévient la représentante syndicale.
A PParis ce sont des policiers en civil et hors service qui étaient appelés par le syndicat Alliance (second syndicat de gardiens de la paix) à un rassemblement de protestation contre les "atteintes" à leur pouvoir d'achat, et notamment la baisse d'une indemnité pour les élèves policiers. Ils dénoncent également leurs conditions de travail qui "se dégradent", selon le syndicat. Alliance a déposé la semaine dernière à l'Elysée une pétition signée par plus de 42.000 policiers, qui dénonce notamment la décision de diminuer une indemnité dite de sujétions spéciales de police (ISSP) des élèves policiers et gendarmes inscrite dans le budget sécurité 2014.
Ce même syndicat avait lancé fin septembre un appel à la grève illimitée des PV à la suite de l'annonce de cette diminution d'indemnité qui devrait permettre de réaliser, selon Bercy, une économie de 12 millions d'euros.
D'autres syndicats de police sont également très hostiles à cette décision et ont organisé des manifestations similaires à Paris et en province.
Le ministre de l'Intérieur a annoncé le déblocage de 111 millions d'euros pour la police et la gendarmerie, après que plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer les difficultés budgétaires touchant les deux forces. Manuel Valls a aussi promis une compensation à la baisse de l'ISSP.