La "journée blanche" programmée fin Novembre par les clubs de football de ligue 1 et 2 ,qui ne devait pas être jouée pour protester contre la taxation à 75% des hauts revenus, est en définitive reportée. La grève n'est pas annulée mais simplement reportée pour faciliter la médiation.
Les patrons des clubs professionnels français, satisfaits de l'entame d'une médiation sur une future taxe à 75% sur les très hauts revenus, ont reporté jeudi à une date ultérieure leur menace de grève: on jouera donc fin novembre en 1re et 2e divisions.Les clubs n'en arriveront donc pas à une extrémité qui aurait été très mal perçue par l'opinion publique.
L'idée d'une "journée blanche", initialement prévue du 29 novembre au 2 décembre,n'est cependant "pas annulée", au cas où la "médiation autour de la taxe à 75% échouerait", a indiqué Jean-Pierre Louvel, président du syndicat des clubs professionnels (UCPF), instance réunie jeudi en comité exécutif à Paris.Ce report survient au lendemain de l'ouverture de la médiation par le député socialiste Jean Glavany, mercredi soir.Cette entrevue avait été jugée "très constructive" par les patrons du foot, venus en délégation au siège de la Fédération française de football (FFF) à Paris.
La reprise du dialogue avec les pouvoirs publics était le signal attendu par les dirigeants de clubs, à qui le président de la République François Hollande avait signifié le 31 octobre à l'Elysée une fin de non-recevoir à leur demande d'aménagements sur la taxe.
Porte ouverte à la négociation
M. Glavany, à l'issue de cette médiation mercredi soir, avait bien spécifié que le gouvernement ne reviendrait "pas sur le principe" de la future taxe à 75% sur les hauts revenus (au-dessus d'un million d'euros) mais avait évoqué une "étudecommune d'applicabilité" au monde du foot pro.De plus, un mouvement de grève aurait été fortement impopulaire, trois ans après la fameuse grève des Bleus à Knysna. La dernière grève du foot français remontait à 1972: les joueurs, qui voulaient faire reconnaître leurs droits contractuellement, avaient eu gain de cause.
Depuis son vote par les clubs de foot pro, le 24 octobre, le mouvement de grève s'était trouvé quelques détracteurs, allant de Noël Le Graët, président de la FFF,à Pascal Dupraz (entraîneur d'Evian) en passant par Louis Nicollin (président de
Montpellier) qui avaient pris leurs distances avec cette initiative.
La réaction de Jean Michel Aulas, président de l'OL ,qui participe à la médiation :