Près de 2 ans après le meurtre de Marie-Louise Jouve dans sa maison de Roche-en-Régnier, en Haute-Loire, un suspect de 56 ans, le gendre de la victime, vient d'être mis en examen pour "homicide volontaire" mais laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Il nie toute implication.
Le soir du 31 décembre 2011, dans la petite commune de Roche-en-Régnier en Haute-Loire, au lieu-dit Saint-Maurice de Roche, Marie-Louise Jouve est retrouvée morte chez elle par sa fille qui vit dans la maison d’à côté. La dame âgée de 77 ans a reçu plusieurs coups sur la tête donnés avec un objet contendant, mais aucune arme n’est retrouvée. Les gendarmes semblent privilégier la piste d’un proche, une connaissance de la victime…L’enquête piétine. Il y a un an, ils procèdent aux nouvelles auditions de plus de 100 personnes dans la petite commune de Haute-Loire.
En septembre dernier, ils interrogent de nouveau 4 membres de la famille de Mme Jouve qui sont placés en garde à vue dans différentes gendarmeries du secteur. C’est à l’issue de cette garde à vue que le gendre, âgé de 56 ans, actuellement sans emploi, est mis en examen par une juge d’instruction clermontoise. Des incohérences dans ses déclarations sur son emploi du temps le jour du meurtre ont frappé les enquêteurs.
A Roche-en-Régnier, hors caméra, un voisin incrédule évoque un homme serviable, calme, ayant de bonnes relations avec sa belle mère.
Maître Pauline Solvac Tourgon, son avocate, confirme en parlant d’un homme "posé, calme, s’entendant bien avec cette belle mère qui avait même aidé le couple en difficulté. Mon client reste présumé innocent. La mise en examen repose sur des contradictions dans ses déclarations sur son emploi du temps du 31 décembre 2011, mais deux ans après, il est difficile de se souvenir précisément des détails de la journée..."
Le suspect a été laissé en liberté, sous contrôle judiciaire, sans doute faute de charges suffisantes pour justifier une détention provisoire. Une nouvelle audition doit être organisée prochainement par la juge d'instruction.