La fin de Toury, ce fleuron de la filière laitière auvergnate, date de 2007. Après 6 ans d'enquête, le procès de la laiterie de Theix dans le Puy-de-Dôme permettra peut-être de connaître la nature de l'escroquerie. La justice se donne 5 jours pour dénouer l'affaire.
Toury était bien plus qu'une laiterie : c'était un géant, le fleuron de la filière laitière auvergnate et aussi une success-story familiale. Depuis sa création en 1916, quatre générations se sont succédées à la tête de l'entreprise. La dernière prend les rênes en 2003, à la mort de Michel Toury : Jean et Annette, le frère et la soeur. En 2007, un redressement judiciaire signe la fin de l'entreprise.
Les charges à l'encontre des 2 principaux prévenus Jean Toury et Annette Montfollet sont lourdes : à l'escroquerie s'ajoutent la banqueroute, l'abus de biens sociaux, la présentation de bilans inexacts et la distribution de dividendes fictifs. Comment ont-ils opéré? S'agissait-il pour les gérants de sauver leur entreprise de 500 salariés et la collecte pour 850 producteurs laitiers ? Ce seront les principales questions à éclaircir au cours des audiences.
A leurs côtés, sur le banc des accusés, 7 autres personnes sont poursuivies : trois anciens cadres des services ressources humaines, administratif et informatique de l’entreprise. Quatre autres personnes sont aussi convoquées à la barre pour faux et usage de faux.
Dans cette affaire, 15 banques se sont porté partie civile. Le préjudice est estimé à plus de 150 millions d'euros.