Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a signé mercredi la convention de financement de la première tranche du renouvellement des trains Corail avec Guillaume Pepy, président de la SNCF, et Philippe Duron, président de l'Agence de financement des infrastructures de transport (AFITF).
"Cette convention témoigne de l'engagement du gouvernement pour les trains du quotidien, un des axes majeurs de notre politique des transports", a déclaré M. Cuvillier à l'issue de la signature. L'État s'engage à financer, via l'AFITF, l'acquisition par la SNCF de 34 rames Coradia Liner, fabriquées par Alstom, ainsi que la construction ou l'adaptation de centres de maintenance correspondants. L'opération est chiffrée à 510 millions d'euros avec une option de 100 millions d'euros supplémentaires.
"Tous les territoires ne peuvent être desservis par des lignes à grande vitesse. Le renouvellement permettra de relier des villes moyennes ou des métropoles de province", a précisé Philippe Duron, auteur d'un rapport qui plaide pour la fin du "tout TGV" et le développement des "trains du quotidien". Il s'agit de la première tranche du renouvellement de l'ensemble du matériel roulant des trains d'équilibre du territoire (TET), annoncée le 9 juillet par Jean-Marc Ayrault.
Cette commande devrait "participer à la création de 4 000 emplois en France", selon le ministère. Six des dix sites d'Alstom en France (Reichshoffen, Ornans, Le Creusot, Tarbes, Villeurbanne et Saint-Ouen) participeront. Le renouvellement des trains permettra également, selon le ministère, de réduire de 30% la consommation d'énergie.
Les nouvelles rames, situées entre le TER et le TGV, remplaceront les anciens trains Corail dont les locomotives diesel actuellement exploitées sont âgées en moyenne de 35 ans. Elles pourront accueillir jusqu'à 267 passagers et comprendront 15% de places de 1ère classe. Les premières livraisons sont prévues pour le dernier trimestre 2015. L'ensemble du renouvellement des TET doit être effectué d'ici 2025. Cette première tranche sera affectée en priorité à trois lignes au départ de Paris (Paris-Troyes-Belfort, Paris-Bourges-Montluçon et Paris-Amiens-Boulogne) et deux lignes régionales (Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon).
"C'est un réseau indispensable au maillage ferroviaire et à la desserte du territoire", a plaidé Guillaume Pepy. Le réseau Intercité, qui exploite les trains Corail, est le second réseau national après le TGV, avec environ 100 000 voyageurs par jour, contre 300 000 pour le TGV. Utilisé par près d'un quart des voyageurs longue distance quotidiens en France, il compte 38 lignes et 325 trains quotidiens.