Le syndicat de pilotes SNPL France, majoritaire chez Air France,menace de boycotter les vols à destination de la République Dominicaine si les droits de Bruno Odos et Pascal Fauret ne sont pas respectés.Ces deux pilotes,arrêtés dans le cadre d'un trafic de drogue, sont incarcérés depuis 270 jours.
Bruno Odos et Pascal Fauret, deux anciens pilotes de chasse revenus à la vie civile sont arrêtés le 20 mars 2013 dans le cadre d'une opération anti-drogue à Punta Cana. Ils travaillent pour SNPHS ,une société de leasing basée à l'aéroport de Bron et réalisent ce jour là un vol de commande. Ils doivent transporter à bord d'un Falcon un passager et ses bagages. A bord , la police découvre 630 kilos de cocaïne dissimulés dans 26 petites valises à roulettes .Une cargaison dont ils disent tout ignorer.
La direction nationale de contrôle des drogues procède également sur place à l'arrestation de 35 personnes au total, parmi lesquels des militaires, des agents des douanes et des personnels de sécurité. Incarcérés depuis mars 2013, les deux pilotes clament leur innocence.Mais la justice dominicaine peine à établir les responsabilités de chacun dans cette affaire. L'audience qui devrait permettre de les entendre, voire de les disculper, est constamment repoussée. Ils restent donc en prison.
Le syndicat de pilotes SNPL France vient d'annoncer qu'il pourrait appeller à boycotter la République dominicaine si les droits de la défense n'étaient pas davantage respectés .Ce syndicat, fort de 4000 adhérents, est le syndicat majoritaire chez Air France.
Dans un communiqué, le syndicat dénonce "une impressionnante série de dysfonctionnements" dans la conduite de l'enquête.Il fait par ailleurs valoir que "les pilotes d'un vol public de transports de passagers sont uniquement tenus de vérifier la masse du chargement et de procéder au centrage dans l'avion (...) En aucun cas, ils n'ont de pouvoirs de douane ou de police qui les autoriseraient à vérifier le contenu des bagages ".
Le syndicat de pilotes estime à ce titre pouvoir exercer son droit de retrait sur les vols à destination de la République Dominicaine si les droits légitimes de Bruno Odos et Pascal Fauret n'étaient pas mieux pris en compte.