Depuis presque 15 jours maintenant, plaines et vallées alpines souffrent de la pollution. La Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports se demande pourquoi le gouvernement ne réagit pas.
La FNAUT regrette que "le niveau très élevé de la pollution de l'air n'ait, malgré ses conséquences sanitaires et économiques bien connues, suscité aucune réaction sérieuse du gouvernement."
La Fédération rappelle aussi dans un communiqué que "l'exposition aux pics de pollution et surtout à la pollution chronique, plus dangereuse encore, coûte, a minima, entre 20 et 30 milliards d'euros par an pour la France métropolitaine, soit entre 400 et 500 euros par habitant."
Pourtant, "un plan d'urgence pour la qualité de l'air" avait été publié début 2013 par Delphine Batho, alors ministre de l'Ecologie, "il ne s'est traduit par aucune mesure concrète", regrette les usagers des transports. "Depuis cette date, le gouvernement a pris au contraire une série de décisions qui vont à l'encontre de l'objectif recherché d'une réduction de la pollution de l'air", estime l'association, citant l'abandon des Zones d'Actions Prioritaires pour l'Air (ZAPA) ou encore l'abandon de la baisse des vitesses limites de 10km/h. "Rien n'est fait pour inciter les grandes agglomérations à introduire le péage urbain", explique encore la FNAUT, et puis "la construction de nouvelles autoroutes, y compris dans des zones très urbanisées est relancée". Enfin, le recul en matière de hausse des taxes sur le gazole est aussi dénoncé, tout comme la suspension de l'écotaxe.
Des mesures ponctuelles, telles que la limitation de vitesse à 70 km/h sont jugées "utiles mais des mesures de fond restent indispensables". "Il est de la responsabilité du gouvernement d'agir sans retard pour favoriser les modes les moins dangereux pour la santé publique", conclut la FNAUT.