Thomas Dupré n'est plus, vive Grand Fusil. Fini Bruxelles, au revoir Thomas, aujourd'hui, le projet Grand Fusil aboutit. Pour preuve : un tout nouvel EP, sorti le 9 décembre sur toutes les plateformes numériques, intitulé Un rien de temps et réalisé avec Guillaume Cantillon.
Le Grand Fusil. Pour les connaisseurs, c'était un roi du vélo, Raphaël Geminiani, né en 1925 à Clermont-Ferrand. Aujourd'hui, sa légende a inspiré un autre clermontois : Thomas Dupré, un ancien de Bruxelles (le groupe, pas la ville), alias Le Grand Fusil sur scène. Plus calme, plus sage, ses chansons parlent d'expériences personnelles. Plus français aussi, puisque c'est la langue qu'il a finalement choisie. "C'est assez drôle, parce que le truc qui m'a le plus donné envie de chanter en français, c'est le groupe Eels, qui est mon groupe préféré. C'était assez brut, il n'y avait pas toujours des rimes, des fois il cassait un refrain juste parce qu'il n'y avait pas de rime et moi je trouvais ça chouette. En anglais, même si je ne m'en sors pas trop mal, ce n'est pas ma langue donc je ne pouvais pas le faire alors qu'en français, je pouvais..."
"Un rien de temps", "Entre les lignes", "Epervier" ou "Au quart de tour", ce sont les quatre titres de l'EP qui vient de sortir le 9 décembre. Un changement radical quand on connaît l'ancien groupe du jeune homme, mais un virage réussi. Et c'est encore Hervé de Fontis qui trouve le mieux les mots pour le raconter. "On s’attendait à tout, sauf à ça. L’homme vient du rock incandescent, de la pop qui brûle la peau et les os. Un cuir cintré posé au cœur de Bruxelles, formidable machine de guerre, élastique et foutrement électrique. Affaire entendue. On ne s’attendait pas à ça, mais en fait, c’est ainsi que les hommes vivent, il a raison, l’animal. Les bords de l’ivresse, les bouffées de bonheur, une soirée qui s’engage doucement vers la nuit noire, le plaisir à fleur de peau, le frémissement de l’inconnu, les promesses qui résonnent... Ces instants-là, la mélancolie, l’excitation, les histoires déjà finies ou superbement ordinaires, font des chansons chez les gens qui ont du talent, depuis des lustres."