Au Tribunal de Grande Instance d’Aurillac, depuis jeudi matin, l'industrie nucléaire est appelée à s'expliquer sur la pollution présumée d'un site à St-Pierre dans le Cantal. L'accusée est une filiale d'Areva, poursuivie pour pollution des eaux et abandon de déchets radioactifs.

L'épaisseur des dossiers a donné le vertige au tribunal. Des kilos de rapports... rendus par 6 experts pendant ces dix dernières années. Et pourtant, après tant d'années de procédure, ces juristes ont toujours autant de mal à y voir clair. Le site concerné par l'affaire est notamment le plan d'eau de Saint-Pierre. Autrefois, on y extrayait 3 kilos d'uranium par tonne de minerais. Jusqu'en 1985, Areva y traitait des minerais radioactifs. Aujourd'hui, la pêche et la baignade y sont interdites.


Pour les parties civiles, l'affaire est très simple : "Des acides sulfuriques ont été mélangés avec les sables. On a pris le meilleur de l'uranium pour laisser tous les déchets. Or ces déchets sont radioactifs, dangereux pour la santé humaine, dangereux pour la faune et la flore." Le leader mondial de l'énergie nucléaire se défend en affirmant avoir restitué le site dans un meilleur état qu'il ne l'avait trouvé à la fin des années 50. "Il y a eu des tests conduits par de nombreux laboratoires qui ont dit que  l'eau était tellement d'un bon niveau radiologique qu'elle pouvait être consommée à titre d'eau de boisson c'est-à-dire 2 litres par jour tous les jours de l'année", confirme leur avocat Me Alexandre Gaudin.

C'est d'ailleurs toute la question que pose ce procès.  La radioactivité relevée sur le site est-elle d'origine naturelle ou est-elle liée à la pollution ?
L'audition des experts doit continuer vendredi.

 

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