Le tribunal correctionnel d'Aurillac s'est donné quatre mois pour statuer. Il devra déterminer si la Société des mines de Jouac, filiale d'Areva, est coupable ou non d'avoir abandonné des déchets dangereux et d'avoir pollué des eaux du Lac de Saint-Pierre.
Le procès de la Société des mines de Jouac, filliale d'Areva, s'est tenue le vendredi 20 décembre, au tribunal correctionnel d'Aurillac. Dans cette affaire de pollution à l'uranium, la commune cantalienne de Saint-Pierre et deux associations étaient parties civiles. Le procureur de la République a laissé au tribunal le choix de se prononcer sur la culpabilité d'Areva et a mentionné que les faits n'étaient pas prescrits. Areva peut donc être poursuivie en tant que personne morale.
L'affaire étant mise en délibéré au 24 avril 2014. Il faudra donc attendre quatre mois pour savoir si Areva sera oui ou non condamné à dépolluer le site de Saint-Pierre. Des travaux de dépollution qui, selon l'avocat des parties civiles, pourraient coûter près d'un milliard d'euros à la société spécialisée dans l'énergie nucléaire. Un chiffre que conteste formellement Areva.