Nouvel épisode dans le feuilleton des demandeurs d'asile clermontois. Quelques familles qui occupent des appartements en centre ville doivent les quitter chaque matin à 9 heures et peuvent y revenir à 17 heures, parce qu'il s'agit d' hébergements de nuit. RESF se mobilise au nom des enfants.
5 familles, soit 24 personnes, dont 17 enfants contraints de passer la journée dehors. C'est la conséquence du règlement qui impose aux occupants d'un hébergement de nuit de quitter les lieux le matin à 9 heures et d'y retourner à partir de 17 heures.
Ces familles de demandeurs d'asile, pour lesquelles une forte mobilisation avait eu lieu il y a quelques semaines, ont obtenu des logements rue d'Effiat à Clermont-ferrand, avec l'obligation donc de les quitter pendant la journée. Si cela pose moins de problème lorsque les enfants sont à l'école, la question se pose aujourd'hui, alors que les vacances scolaires commencent, et pour les 15 jours qui viennent . Cela signifie pour eux qu'ils devraient passer la journée à l'hébergement de jour, ou bien dans la rue.
"Une aberration" selon les militants de RESF dont quelques-uns sont rassemblés ce lundi matin devant l'immeuble où vivent les familles. "L'hébergement de jour n'est pas adapté pour des enfants, explique Didier Pagès, et passer des heures dans la rue en plein hiver n'est pas mieux pour eux. Nous demandons simplement que ces familles puissent rester à l'abri dans leur appartement toute la journée. C'est du simple bon sens, mais le Directeur départemental de la Cohésion Sociale que nous avons contacté a dit qu'il n'y a selon lui pas de raison de changer le dispositif. On espérait une trêve des confiseurs en ces périodes de fête. On en vient à se demander si tout n'est pas fait pour maintenir l'inconfort de ces familles, ou un bars de fer avec les associations qui soutiennent ces demandeurs d'asile".
