Le parquet général de Lyon a fait appel de la relaxe des cinq militants CGT poursuivis en correctionnelle pour avoir refusé un prélèvement ADN, a-t-on appris jeudi 02 janvier de source judiciaire, confirmant une information du Progrès.
Des réactions des militants poursuivis dans le reportage ci-dessous ...
Réactions des militants CGT ... le reportage de A.Laurent et V.Diguat - Edition locale de Saint-Etienne - 03/01/14
Le 17 décembre dernier, contre l'avis du parquet, le tribunal correctionnel de Roanne avait relaxé les cinq prévenus, quatre hommes et une femme, estimant que ce prélèvement n'avait pas lieu d'être. A l'audience, le 5 novembre, le parquet avait requis un mois de prison avec sursis à l'encontre de ces cinq militants CGT. A l'occasion de cette audience, des milliers de manifestants étaient venus de toute la France pour soutenir les 5 syndicalistes.
Rappels - En septembre 2010, ces cinq militants avaient été interpellés à Roanne en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites. En cause : des tags inscrits sur les murs de la sous-préfecture. En novembre 2012, ils avaient été reconnus coupables par la Cour d’Appel de Lyon de dégradations de biens publics, mais dispensés de peine. Les "cinq de Roanne" avaient cependant été convoqués par la police et la gendarmerie pour des prélèvements ADN, afin d'être inscrits au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). Ce qu'ils avaient refusé en mai, d'où un nouveau procès dont l'audience s'est déroulée en novembre 2013. Résultat en décembre dernier : dans sa décision, le tribunal de Roanne a estimé que le prélèvement ADN ne concernait que des personnes condamnées, alors que les prévenus avaient été dispensés de peine. Le parquet général n'aurait donc pas dû requérir ce prélèvement et la justice ne pouvait donc pas leur reprocher de l'avoir refusé, selon le jugement.