Francois Hollande a déclaré hier vouloir doter les régions de pouvoirs accrus et en réduire le nombre. Si le projet se concrétisait, les contours de Rhône-Alpes pourraient s'en trouver redessinés. D'autant que des incitations puissantes pourraient encourager le regroupement des collectivités.
Doter les régions d'un pouvoir réglementaire, en réduire le nombre et faciliter les regroupements de collectivités par "des incitations puissantes" : le président François Hollande a ouvert mardi de nouvelles pistes concernant la réforme de la décentralisation, dont le chantier s'éternise.
Lors de sa conférence de presse, mardi, François Hollande a proposé de s'inspirer de l'exemple de Lyon, dont la communauté urbaine exercera désormais, sur son périmètre, les compétences auparavant dévolues au conseil général, l'action sociale en tête.
François Hollande a surpris en se prononçant aussi pour une réduction du nombre des régions (22 en métropole et 4 en outre-mer), ce qui implique fusions et restructurations. Pour la première fois, il s'est déclaré prêt à faire "évoluer le nombre de régions", dans un souci de maîtrise de la dépense publique. "Il n'y a pas de raison que (ce nombre) soit le même dans quelques années", a-t-il dit.
Jean-Jack Queyranne, le président du conseil régional n'est pas à priori demandeur d'un élargissement géographique de Rhône-Alpes, dont la superficie est déjà vaste. Mais il admet qu'une réforme s'impose, ne serait-ce que pour accroître les prérogatives des régions et leurs champs d'action, notamment en matière économique .
Gérard Collomb : "La métropole, un point de départ"
Dans un communiqué ,Gérard Collomb se félicite que la création de la métropole lyonnaise ait été saluée par le président de la République: C'est le point de départ, dit -il, pour d'autres avancées de la réforme administrative globale : " Je pense, comme il l’a dit, que c’est par la création de métropoles et de régions fortes qu’on pourra progresser, relever le défi des autres pays européens, ceux qui affichent aujourd’hui une compétitivité plus forte que la nôtre, une capacité à exporter partout dans le monde (...) La métropole de Lyon, ses responsables sont volontaires pour contribuer à ce redressement. Nous n’attendons, aujourd’hui qu’une chose : la promulgation de la loi. »