49 anciens salariés de Renault véhicules industriels, à Annonay en Ardèche, attaquent leur ex-employeur pour avoir été exposés à l'amiante entre 1962 et 1993. En audience, à partir de 13 heures 30, Ils ont invoqué un "préjudice d'anxiété" et le "bouleversement des conditions d'existence".
Jusqu'à présent, seuls un préjudice économique - pour départ en retraite anticipée - et un préjudice de santé - en cas de maladie - pouvaient être indemnisés.
Ici, le raisonnement est différent : l'employeur aurait commis une faute en exposant ses salariés à la poussière d'amiante ; ceux-ci vivent désormais dans l'angoisse de développer un cancer et doivent tabler sur une espérance de vie réduite.
Les 49 plaignants réclament chacun 30 000 euros d'indemnités. Le jugement a été mis en délibéré pour le mois d'avril.
Le reportage de Daniel Pajonk et Nicolas Ferro, avec Jean et Marcel, deux anciens ouvriers de Reneult Véhicules Industriels :