Jusqu'au 18 mai, le musée d'art Roger Quillot expose les gravures du clermontois Michel Brugerolles. Celui qui a enseigné pendant longtemps son art à l'école des beaux-arts de Clermont-Ferrand, montre les différentes gravures qu'il a mis un temps fou à révéler.
Avec l'exposition "Libres Impressions", le musée d'art Roger-Quilliot clôt une série d'expositions proposées tous les deux ans, au fil d'une décennie, comme autant de cartes blanches à des artistes contemporains du territoire. C'est pourquoi le graveur Michel Brugerolles, artiste qui a choisi de consacrer toute sa vie professionnelle à l'art de la gravure et à sa transmission, présente au sein du musée une centaine de gravures. Cinq thématiques sont exposées: le travail de l'artiste autour des avions, des paysages et de la danse donnent à voir le mouvement gravé dans l'encre alors que ses maisons et ses natures mortes jouent davantage avec les niveaux de gris et les couleurs. Depuis près de cinquante années, Michel Brugerolles a mené des recherches techniques pour enrichir son art. L'artiste, par une sélection d'une centaine de gravures issues de son fonds personnel, conçues et (re)travaillées des années 1980 à 2013, invite le public à découvrir un art qui demande du temps. A l'heure où l'image est produite et diffusée presque instantanément, lui, met plusieurs jours pour donner naissance à une seule image.
Il faut être vieux quand on est jeune pour être jeune quand on est vieux
Michel Brugerolles a enseigné sont art et le dessin jusqu'en 2007 à l'école des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand. Il avait pour habitude d'expliquer à ses élèves combien il était important d'apprendre le dessin et toutes les techniques de création pour être capable, plus tard, de créer sans contraintes. Selon lui, c'est dans la contrainte qu'on gagne sa liberté."Il faut être vieux quand on est jeune pour être jeune quand on est vieux", voilà ce qu'il répétait inlassablement à ses élèves. Aujourd'hui, après trente années de pratique, il est assez jeune pour profiter de sa liberté. Une liberté qu'il expose jusqu'au 18 mai au Musée d'Art Roger Quillot.