A l'appel de la FNSEA, les agriculteurs de l'Allier se mobilisent ce vendredi 14 février contre les "aberrations" de la politique de l'eau. Selon le syndicat , les réglementations pour l'entretien des fossés et des cours d'eau sont trop lourdes et incompréhensibles.
La FNSEA parle un « imbroglio » administratif sur l’entretien des cours d'eau et pointe du doigt le rôle de l'office national de l'eau et des milieux aquatiques (ONEMA), qui appliquerait à la lettre des règlements administratifs draconiens et parfois contradictoires.
Une centaine d'agriculteurs de l'Allier s'est donc rassemblée devant les locaux de l'ONEMA à Saint-Pourçain-sur-Sioule, sous la surveillance très présente de la Gendarmerie, avant de symboliquement retirer des branches d' un cours d'eau, un acte illégal aux yeux d'une réglementation jugée incompréhensible: "cours d'eau ou fossé, curage ou entretien ? Plus personne ne s'y retrouve" disent les agriculteurs.
"Les agriculteurs ne supportent plus cette situation qui crée des dégâts humains et matériels, emportant parfois des exploitations entières. Ils pourraitent être en grande partie évités si on écoutait le bon sens des agriculteurs ", affirme Dominique Garrau, secrétaire général de la FNSEA. "Nous appelons à monter des opérations d'entretien des ruisseaux, des talus et des fossés, pour montrer l'exaspération des agriculteurs qui se voient trop souvent refuser l'entretien pour des raisons administratives», explique-t-il. Cette situation conduirait même dans certaine régions à des inondations catastrophiques . La FNSEA demande donc une clarification sur la notion de cours d'eau, des procédures plus rapides pour traiter les demandes d'intervention et des simplifications sur ce que peuvent faire les riverains, les agriculteurs ou les maires. Car tous peuvent être condamnés pour non-respect de règles "incompréhensibles" à de lourdes amendes, voire même à des peines d'emprisonnement.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll a annoncé que des débats sur ce sujet sont prévus lors des "Etats généraux de l'Agriculture", le 21 février.