Mis en cause par Patrick Buisson, Michel Mercier qualifie de "méthodes de médiocres" les écoutes clandestines pratiquées à l'époque par le conseiller de Nicolas Sarkozy alors qu'il était encore ministre de la justice.Le site Atlantico publie des extraits sonores de ces conversations.
Le sénateur (UDI) du Rhône Michel Mercier, garde des Sceaux de 2010 à 2012, a qualifié de "méthodes de médiocre" les enregistrements pratiqués à l'Elysée par l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy.
Le Canard enchaîné et le site internet Atlantico ont publié mercredi plusieurs extraits d'enregistrements d'échanges entre Nicolas Sarkozy et ses conseillers réalisés à leur insu en 2011 par son conseiller controversé Patrick Buisson.
Dans un extrait de conversation enregistré le 26 Février 2011, on peut donc notamment entendre M. Buisson dire de M. Mercier qu'il est "totalement calamiteux", en réponse à une question du publicitaire et proche de M. Sarkozy, Jean-Michel Goudard. Il y est question du maintien au gouvernement de Michel Mercier et Buisson se plaint de ne pas avoir "réussi à entraîner la tête du ministre de la justice dans le cadre d'un remaniement ministériel.
Réaction de M. Mercier mercredi sur i>TELE:
Je pense que ce sont des méthodes de médiocre, si on est obligé d'avoir des enregistrements pour avoir une influence, c'est qu'on n'est pas bon",
"Après, concernant ce qu'il raconte sur moi, ça n'a aucune espèce d'importance.Chacun peut avoir une idée sur tel ou tel personnage public. Moi, je n'attache aucune importance à ce que peut penser M. Buisson.Je ne partage pas ses idées
politiques. Qu'il ne partage pas ma façon de faire, c'est tout à fait normal", a poursuivi M. Mercier, qui avait succédé à Michèle Alliot-Marie Place Vendôme.
Dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocat, Patrick Buisson se défend: "En tant qu'intervenant essentiel de ces réunions", il "ne pouvait prendre des notes écrites et utilisait ces enregistrements pour préparer la réunion suivante". Ces derniers "étaient détruits au fur et à mesure sauf manifestement quelques-uns qui lui ont été dérobés et dont il est fait présentement un usage extravagant et pervers", affirme-t-il.