Le cancer colorectal reste encore en France un cancer méconnu et trop souvent tabou. De récents progrès permettent désormais d'identifier les différents types de cancer et d'orienter les patients vers des thérapies plus ciblées et plus efficaces.
Le reportage de F.Llop et S.Adam - Edition 19/20 Rhône-Alpes du 17/03/14
En 2012, en France, le cancer colorectal (ou cancer du côlon-rectum) a touché environ 42 000 nouvelles personnes (23 200 hommes et 18 900 femmes). Il a été responsable de plus de 17 500 décès. Il s'agit aujourd'hui du troisième cancer le plus fréquent et du deuxième cancer le plus meurtrier. Pourtant, s'il est dépisté à temps, ce cancer se guérit dans 9 cas sur 10. A l'occasion de Mars bleu, mois de mobilisation contre le cancer colorectal, les autorités sanitaires insistent sur l'importance d'un dépistage précoce qui permet d’identifier la maladie à un stade peu avancé, de détecter des polypes ou adénomes, avant qu’ils ne dégénèrent en lésions cancéreuses.
Cancer colorectal : le programme de dépistage
95 % des cancers colorectaux se développent après 50 ans. Entre 50 et 74 ans, il est recommandé de participer au programme national de dépistage organisé. C'est pourquoi, dès 50 ans, tous les hommes et les femmes reçoivent à leur domicile un courrier les invitant à consulter leur médecin traitant pour participer au programme de dépistage du cancer colorectal. Dans la plupart des cas, après avoir vérifié que le patient ne présente pas de risques particuliers, le médecin remettra un test de recherche de sang occulte dans les selles. Ce test, à faire chez soi, est indolore. Il est entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie. Si le test est positif, le médecin adresse dans un second temps le patient à un gastro-entérologue pour la réalisation d’une coloscopie.
Cancer colorectal : à qui s'adresse le dépistage ?
Ce programme national de dépistage est proposé depuis 2009 et concerne aujourd’hui 18 millions de personnes en France. Mais la participation reste encore faible : seules 31% d’entre elles ont réalisé le test en 2012-2013.
Le risque de développer un cancer colorectal n’est pas le même pour tous.
C’est pourquoi il est important de faire connaître les informations clés (antécédents familiaux et personnels, signes d’alertes…) à son médecin afin qu’il puisse identifier le niveau de risque de son patient et l’orienter vers la meilleure stratégie de dépistage ou de surveillance.www.e-cancer.fr
cancer info : 0810 810 821 (prix d'un appel local)